Le lancement du magazine DÉCOVER #17: du happening, une expo et des regards – Bible urbaine

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Le lancement du magazine DÉCOVER #17: du happening, une expo et des regards

Le lancement du magazine DÉCOVER #17: du happening, une expo et des regards

Publié le 27 juin 2012 par Pauline Guyau

Le magazine DÉCOVER a vu le jour en septembre 2009. Vendredi dernier, c’est grâce à du soleil et des sourires que le lancement du #17 a été une pure réussite. Une diversité artistique bien mise en valeur, des rencontres et de la bonne humeur étaient au rendez-vous.

C’est aux alentours de 17h qu’a commencé le lancement du #17 à la luncherie Soupçon Cochon, située dans le Mile-End. Étienne Martin, l’un des deux fondateurs de la revue bimestrielle, s’est occupé de l’accueil, tout sourire. A suivi, par la suite, une présentation des différents artistes figurant dans le dernier numéro avec, sous les yeux, certaines de leurs œuvres. C’est ainsi que la ballade dans la salle a débuté.

DÉCOVER présente à chacun de ses numéros une ouverture sur l’art urbain dans sa diversité en proposant à la fois des photographies, des peintures, des sculptures, des illustrations, des graffitis, etc.

Le #17 contient les impressionnants dessins d’Osvaldo Ramirez-Castillo, artiste du Salvador, qui représentent une guerre civile sanglante. Une de ses œuvres occupe d’ailleurs la page couverture du magazine.

Les photographies en noir et blanc des paysages de Vincent Julien Ferrari étaient très tournées vers les contrastes et la lumière. D’un quotidien il a su réinventer un imaginaire à la portée de tous.

Philippe Mayer a présenté ses portraits à l’acrylique et en noir et blanc de personnalités comme Freud, Goya et Basquiat, en passant par Manet. Ses toiles donnent l’impression d’avoir pris la pluie, car il utilise, en action, une technique de dégoulinement sur les visages qui ajoute une profondeur certaine à leur constitution.

L’artiste québécoise Michèle F. Bérard a présenté, quant à elle, deux peintures de sa collection. Ses œuvres offrent une vision intermédiaire entre la photographie et le collage par la peinture. Elle propose à la fois un regard déconstruit d’une réalité. Un de ses tableaux, qui présentait deux personnes pointant du doigt quelque chose se trouvant hors cadre, a marqué d’emblée l’attention.

Marc Lemieux a proposé, pour sa part, des peintures à la fois oniriques, organiques et liées au voyage. Sa collection se rapporte au mouvement et à la nature. Ce sont des peintures abstraites qui laissent à la fois penser qu’elles peuvent représenter des espaces vus du ciel.

Les peintures excentriques du Montréalais Alex Produkt ont également été présentées vendredi dernier. L’influence Street Art est ressentie dans ses toiles. Il recrée furtivement une folie colorée qui devient concrète dans ses peintures.

Parmi toutes ces œuvres artistiques s’est également retrouvé le travail photographique de Toma Iczkovits, alias M’sieur Zen, qui fait sortir subitement de la rêverie pour se plonger face à des instants du Printemps Érable vécu il y a quelques mois. De très belles photographies d’instants mémorables de la violence policière, de la lutte rouge étudiante, ou encore de celle d’un homme assis sur une chaise dans la rue regardant l’objectif de façon naturelle, tout en se faisant asperger par un fort courant d’eau provenant d’une bouche à incendie venant d’être détruite.

Manuel Mathieu a lui aussi présenté ses peintures et donnait même quelques-unes de ses affiches. Ses toiles abstraites rappellent l’ambiance primitive de Basquiat.

Les collages de Stikki Peaches faisaient également partie du lot. Une toile figurant la reine d’Angleterre, décorée d’une moustache, d’une couronne et de boites de sirop d’érable, était comiquement intitulée «Elizahogan Maple Sizzurp». Puis, il y avait aussi un collage représentant deux personnages portant le masque de Dark Vador en noir et en blanc. Des t-shirts étaient mis en vente sur place avec ce dernier collage.

Les photographies abstraites d’Anick Morel étaient elles aussi de la partie. Il s’agit en fait de plusieurs ampoules qui explosent. Les photographies sont prises au moment précis de l’explosion et elles sont réalisées pour laisser l’imaginaire du spectateur aller à son propre rythme. Elles ressemblaient vaguement à des méduses sous l’eau.

Enfin, après avoir établi un état du lieu et des œuvres, les spectateurs sont arrivés, les gens ont discuté entre eux, tout en buvant un verre et en mangeant les délicieux sandwichs mis à la disposition des visiteurs. La peinture collective a continué. Après que la couleur du fond ait séché, les artistes ont peint chacun un personnage réel ou imaginaire.

Une dernière question posée à Étienne avant de partir: «de quelle façon les artistes sont sélectionnés pour apparaître dans le magazine?» Ce sont eux-mêmes qui envoient leur portfolio à l’équipe de DÉCOVER, et c’est en souhaitant garder toujours une diversité des arts présentés que la sélection naturelle s’établit».

Le lancement du numéro #18 aura lieu à la mi-août.

Appréciation: ****

Crédit photo: http://decovermag.com

Écrit par: Pauline Guyau

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