Le lancement automne 2013 de Leméac Éditeur: un rassemblement métissé d’auteurs qui annonce une saison littéraire très intéressante! – Bible urbaine

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Le lancement automne 2013 de Leméac Éditeur: un rassemblement métissé d’auteurs qui annonce une saison littéraire très intéressante!

Le lancement automne 2013 de Leméac Éditeur: un rassemblement métissé d’auteurs qui annonce une saison littéraire très intéressante!

Publié le 5 septembre 2013 par Sandra Felteau

C’est sur la magnifique terrasse du restaurant L’Autre Version, situé au cœur du Vieux-Port de Montréal, qu’avait lieu le lancement d’automne de Leméac Éditeur. Au menu, un heureux mélange de nouvelles recrues, d’auteurs consacrés – tels que Michel Tremblay – et de personnalités publiques dont les publications se retrouvent au catalogue de la saison, dont notamment Marie-France Bazzo et Vincent Marissal.

Lise Bergevin, directrice-générale de Leméac, a brièvement interrompu les discussions en rendant hommage aux auteurs, mais surtout à Marcel Dubé, dont une réédition de sa pièce Zone est parue au printemps dernier. Soulevant le caractère intemporel de cette production, elle rappelle que la pièce sera jouée du 25 septembre au 18 octobre au Théâtre Denise-Pelletier.

Nous avons profité de cette soirée pour discuter avec quelques auteurs de la relève littéraire, dont les critiques de romans seront disponibles prochainement.

Guillaume Berwald

Étudiant à la maîtrise en littérature, Guillaume Berwald a exercé une foule de métiers: plongeur, couvreur, carreleur, bûcheron, tireur de joints, cueilleur de cerises, assistant de recherche… la liste est longue! Tout comme Émil, le narrateur de son roman Edmonton, le jeune auteur a aussi travaillé dans le béton en Alberta.

À ce sujet, nous lui avons demandé si l’on pouvait parler d’autofiction lorsqu’on décrit son roman. Si ce terme peut rebuter certains écrivains, Berwald ne voit quant à lui pas vraiment d’inconvénient à ce qu’on relie ce mot à son livre. Selon lui, on ne peut jamais être complètement objectif lorsque l’on raconte sa propre vie, ce qui mène à un résultat s’apparentant davantage à une fiction qu’à une autobiographie.

L’écrivain prévoit par ailleurs se concentrer sur une histoire plus éloignée de son quotidien dans son prochain roman. D’ici là, il a aussi pour objectif d’obtenir un diplôme de deuxième cycle afin de pouvoir éventuellement enseigner au cégep. Son roman Edmonton: une écriture sans artifices qui reflète bien la personnalité de son auteur, à la fois accessible et un brin arrogante.

Audrée Wilhelmy

La jeune auteure adopte une voix unique en son genre dans la littérature québécoise actuelle. Empruntant à la fois du fantastique et du merveilleux, sans en garder l’éternelle morale, ses romans nous plongent dans une version actualisée et personnelle des grands contes traditionnels.

Nous avons d’abord cherché à savoir si le fait de situer l’action de ses livres dans un univers atemporel était plus naturel pour elle que de mettre en scène une histoire contemporaine. En fait, Audrée Wilhelmy avoue que de faire évoluer ses personnages dans un lieu et un temps non-définis ont l’avantage de lui permettre d’aborder des sujets plus tabous et, de ce fait, de lui accorder une plus grande liberté lorsqu’elle présente des personnages monstrueux comme Féléor, le protagoniste de son plus récent roman Les sangs.

Elle nous a d’ailleurs confié que ce dernier est inspiré du personnage d’Abel Tiffauges dans Le roi des Aulnes de Tournier. Féléor Barthélémy Rü n’éprouve aucun regret après avoir tué ses sept femmes; un tel homme serait donc beaucoup plus difficile à intégrer dans un roman où l’action prendrait place au 21e siècle.

Lancement-Lemeac-Editeur-Vieux-Port-L'Autre-version-Marie-France-Bazzo-Michel-Tremblay-Simon-Boulerice-Audree-Wilhelmy*À surveiller: notre critique d’Edmonton et de Les sangs d’ici quelques jours!

Crédit photo: Olivier Lessard

Écrit par: Sandra Felteau

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