Le grand concert d’ouverture de Beirut sur la scène TD

Homme de peu de mots, Zach Condon s’est contenté d’un simple «So good to be back here» lors d’une rare interaction avec son public en début de concert, préférant mettre de l’avant ses chansons plutôt que son verbiage. On aurait certes apprécié moins de réserve et plus de charisme, mais Beirut avait plutôt l’intention d’ouvrir à pas feutrés le Festival international de Jazz de Montréal, avec des pièces pigées ici et là de leur répertoire musical.

La formation du Nouveau-Mexique a ouvert le bal avec «Scenic World», une pièce de 2006 qu’on retrouve sur l’album Gulag Orkestar. Déjà, le ton était donné, et les dizaines de milliers de personnes rassemblées comme des sardines sur la Place des festivals se régalaient les tympans aux sonorités folk orchestral de Beirut. Le polyvalent Zach Condon s’est ensuite muni de sa guitare, dévoilant après quelques accords la magnifique «Elephant Gun».

Valeur sûre pour le Festival de jazz, qui promet dix jours de bonheur et de plaisir selon le Vice-président programmation et production Laurent Saulnier, Beirut a revisité les différentes époques charnières de son cheminement musical, présentant les pièces «Nantes», «Santa Fe», «No No No» (le nouvel extrait de leur album à venir le 11 septembre prochain) puis «A Sunday Smile», la plus belle ballade de l’album The Flying Club Cup.

Les spectateurs ont semblé très enthousiastes tout au long du concert, acclamant chacune des pièces de Beirut avant un entrain qui ne faisait qu’ajouter du poids à cette frénésie qui habite le Quartier des spectacles en temps de festival. Même si Zach Condon et ses cinq musiciens n’ont pas offert la prestation la plus sentie de leur carrière, on peut affirmer que ce fut une bonne entrée en matière pour le programme éclectique qui attend les festivaliers jusqu’au 5 juillet.