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Crédit photo : Flamme (Camille Gladu-Drouin) - Portfolio: https://flammephoto.com
La soirée a donc rondement commencé par une allusion parodique au-grand-gala-qu’on-ne-nommera-pas. Ce moment fut suivi d’un clin d’oeil aux difficultés financières vécues par les artistes du milieu et à leur propension à s’investir dans plus d’un projet à la fois.
Animé par l’hilarant Serge Brideau (supporté musicalement par ses collègues des Hôtesses d’Hilaire), et Hubert Lenoir, cette mise en scène venait donner le ton du gala: grinçant, drôle et irrévérencieux.
Vint ensuite Atsuko Chiba, le premier groupe à performer à travers la promiscuité de la petite scène. Un band au son expérimental-rock-progressif-et-j’en-passe. On a vite eu l’occasion de comprendre que le monde de la musique émergente ne se limitait glorieusement pas à une mélodie folk!
La soirée s’est donc introduite à travers ces thèmes: diversité, authenticité et humour. Les résultats annonçant les gagnants de chaque catégorie étaient entrecoupés de performances musicales diverses (je pense à Naya Ali, Réglisse Noire, Caracol, Les Shirley, Cirrhose et Cendrier, Laura Babin, Enfants Sauvages, Travelling Headcase, Annie Sama, Bon Enfant et Sophie Chen).
Passant du rap au punk, du folk à l’expérimental, il était impossible de ne pas y trouver son compte. Il était aussi difficile de passer à côté de la fougue et de l’énergie brute des artistes performant sur scène.
La relève est définitivement prête à prendre sa place, et surtout à dévoiler son talent à qui veut bien l’entendre. On se sentait enveloppé d’une aura de gratitude musicale pour l’accès si facile à tous ces talents!
Malgré la qualité du son qui ne rendait pas toujours justice au savoir-faire présenté, nous étions en effet sous le charme de cette diversité si habileté à tenir les reines du plug and play. D’assister en direct à ce défilé d’artistes d’ici qui nous livraient coûte que coûte la totalité de leurs tripes artistiques était un bonheur pour les sens.
Pour n’en nommer que quelques-uns: Fuudge a récolté le Lucien de l’album rock, Lucill celui du EP indie rock, et Les Shirley la révélation de l’année. Sans oublier notre cher collègue Louis-Philippe Labrèche du Canal Auditif, qui est reparti avec le trophée du média numérique de l’année! Félicitations bruyantes à cette plateforme web qui fait rayonner une quantité innombrable d’artistes émergents.
Finalement, je me permets d’offrir une mention spéciale à la quantité et surtout à la qualité de femmes artistes présentées. Elles étaient en effet brillantes sur scène, n’obéissant qu’à leurs propres codes (Les Shirley, Caracol, Annie Sama et bien d’autres).
Autre thumb up au moment d’émotion lors de l’hommage aux Katacombes. En souvenir de ces salles qui construisent le paysage musical de la grande ville; à ces salles qui permettent à la relève de monter fièrement sur scène avant de conquérir de plus grands marchés.
Bref, le GAMIQ s’est avéré être un gala de solidarité où sa mission de promouvoir la culture québécoise a clairement été remplie. Un gala où (presque) personne n’a le visage figé dans la cire et où il est encore possible de profiter du talent brut, épargné des contraintes du vedettariat! Alléluia!
Listes des gagnants
Artiste de l’année: Les Hôtesses d’Hilaire
Révélation de l’année: Les Shirley
Choix du public: Carotté
Vidéoclip de l’année: Jesuslesfilles avec le clip «Hôpital»
EP indie rock: Lucill par Lucill
EP rap / hip-hop: Maison par Eman
EP rock: Les Shirley par Les Shirley
EP pop: Dive par Milk And Bone
Album punk: Crève ton coeur par Enfants Sauvages
Album métal: Angry, Undead par The Flying
Média numérique de l’année: Le Canal Auditif
EP indie-rock: Lucill par Lucill
EP folk: Feu de forêt par Antoine Corriveau
EP électro: All Good par Beat Market
Album ou EP hors Québec: Viens avec moi par Les Hôtesses d’Hilaire
EP musique du monde: Sables par De.Ville
Album ou EP Jazz: Quintessence du cool par Benoit Paradis
Festival de l’année: FME – Festival de Musique Émergente en Abitibi-Témiscamingue
Salle de spectacle de l’année: Auberge Festive Sea Shack de Ste-Anne-des-Monts
GAMIQ hommage: Les Katakombes
Album EP post-punk: Le jardin des mémoires par Bleu Nuit
Album expérimental: Music to Draw to par Kid Koala
Radio de l’année: CISM
Album pop: C’est la fin du monde à tous les jours par Lou Adriane-Cassidy
Album folk: The Ballad of the Runaway Girl par Elisapie
Album électro: Working Class Woman de Marie Davidson
Album rock: Les Matricides par Fuudge
Révélation de l’année: Les Shirley
Album indie: Choses sauvages par Choses Sauvages
Album rap de l’année: Nul n’est roé en son royaume par Robert Nelson
Artiste de l’année: Les Hôtesses d’Hilaire
Revivez le GAMIQ 2019 en images
Par Flamme (Camille Gladu-Drouin) - Portfolio: https://flammephoto.com