SortiesFestivals
Alors que rien ne va plus en Europe, Montréal voit le festival Image + Nation, consacré au cinéma LGBT, s’ouvrir pour une 25e édition qui risque, sans trop de jeux de mots, être haute en couleur encore une fois cette année.
Si l’homosexualité et autres situations du genre ou de la «même famille», si l’on peut dire, sont de plus en plus présents dans le cinéma de nos jours, et ce, de façon toujours plus représentative et moins stéréotypé, il faut quand même savoir en relever les nuances. C’est donc avec bonheur que vous pourrez vous lancer dans le sujet, dans cette ouverture sur la force des différences, à l’aide de courts-métrages, moyens-métrages et longs-métrages fictifs ou documentaires de tout genre, lesquels ont tous été savamment sélectionnés pour l’occasion.
Certes, on peut foncièrement se demander pourquoi Laurence Anyways de Xavier Dolan ne s’y trouve pas. Surtout que cela aurait été une occasion intéressante de célébrer ce long-métrage un peu trop audacieux après une vie en salles qui n’a peut-être pas eu le succès escompté. Après tout, on retrouve au programme les excellents Hors les murs et Bullhead, l’un disponible en DVD depuis cette semaine, et l’autre depuis un bon moment déjà, en plus d’avoir eu un petit parcours au Cinéma du Parc il y a de cela un petit moment.
Pour sa part, Hors les murs est de loin l’un des films les plus représentatifs et réalistes de l’amour homosexuel de récente mémoire, brillant grâce à la chimie de la star montante Guillaume Gouix et Matila Malliarakis, en plus d’une participation non-négligeable de la Québécoise Mélissa Désormeaux-Poulin en mode européenne. Inégal mais touchant droit au cœur, voilà une œuvre sentie qui mérite d’être vue.
Pour Bullhead, c’est l’occasion idéale de découvrir le représentant mâle par excellence, Matthias Schonaerts, avant qu’il ne laisse tout le monde KO dans le sensible et magnifique De rouille et d’os de Jacques Audiard. Un film à l’atmosphère envoûtante et au scénario béton, qui nous entraîne dans les méandres de son étrange univers. Un excellent film belge qui s’est vu nominé dans la catégorie de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère lors de la dernière cérémonie, c’est donc dire qu’il mérite décidément un meilleur rayonnement.
Sinon, les festivités débutent en grand ce soir avec trois films d’ouverture dont l’un produit par l’ONF. Trois films qui pourraient difficilement être plus différents: une fiction sur les dépendances ou tout comme (Keep the lights on), une fiction produite par Spike Lee (Pariah) et un documentaire (Une dernière chance).
Pour le reste, entre un documentaire du réputé Sébastien Lifshitz, un autre sur les bars de danseurs nus de Montréal, un film scénarisé et mettant en vedette Chris Colfer, lequel a été découvert dans la télésérie populaire Glee, en plus d’être le récipiendaire de la Queer Palm à Cannes (pour le film Africain Beauty), et toutes sortes de visions issues de partout dans le monde, nous vous laissons découvrir, au final, les nombreuses perles que le festival saura vous faire découvrir, et ce, pour une première fois dans les trois salles du Cinéma du Parc.
Le festival se déroulera du 22 novembre au 2 décembre 2012. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site Web officiel du festival au www.image-nation.org.
Crédit photo: www.image-nation.org
Écrit par: Jim Chartrand