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Crédit photo : Benjamin Loyseau
*Cet article a été commandité par evenko.
Les années formatives
Même s’ils sont issus de la même famille, les deux jeunes hommes – qui avouent être trentenaires, sans révéler spécifiquement leur âge – n’ont jamais eu d’atomes crochus pendant leur jeunesse. Jonathan est né sur la Côte d’Ivoire, mais il est devenu Parisien à trois ans. Il a étudié le cinéma en Belgique, et c’est quand il a eu besoin d’une trame sonore pour un court métrage qu’il a pensé à son cousin Guillaume, obnubilé par la musique depuis son plus jeune âge, grand amateur de reggae, et producteur de musique dub connu sous le nom Mayd Hubb.
Cette première collaboration a été pour eux une révélation, et leur dynamique de travail immédiatement intuitive et organique allait déboucher sur le projet The Blaze, qui est pour eux un «nom fort, un brasier qui peut détruire les stéréotypes».
La naissance d’un son
Deux Français qui officient dans la musique électronique, ça vous dit quelque chose? La liste des duos qui ont marqué l’histoire musicale récente de l’hexagone est longue: Daft Punk, Justice, Cassius, Air, Zombie Zombie… et il faudra maintenant compter The Blaze dans leurs rangs.
Le premier EP des cousins, Territory, sorti l’an dernier, comprenait les chansons «Virile» et «Territory», qui étaient accompagnées de percutantes vidéos où est explorée l’intimité masculine. Romain Gavras, réalisateur et fils du légendaire Costa-Gavras, a été conquis par le clip de «Territory», et l’a partagé sur Twitter. Barry Jenkins, le réalisateur de Moonlight, est tombé dessus, et est automatiquement devenu fan.
La consécration
Le band surprise de l’été dernier (avec des présences notamment à Coachella et Reeding) n’est donc pas un feu de paille. Le tandem propose une vision et une esthétique complètement unique. Manu Barron, de l’étiquette Bromance, considère leur démarche artistique comme de la poésie. Leurs clips méticuleusement réalisés complémentent à merveille leur musique hypnotique et propulsive, et plusieurs préfèrent les voir comme des courts métrages.
Nos deux amateurs de cinéma social, particulièrement friands des œuvres de Ken Loach et des frères Dardenne, préfèrent les émotions aux modes éphémères, et c’est ce qui constitue une grosse partie de leur charme. Et avec leur album Dancehall, sorti en septembre dernier, ils nous prouvent que, même si leur célébrité a été presque instantanée, le duo est loin d’être un feu de paille!