Le ciné-concert «Harry Potter et la Coupe de feu» à la Place des Arts

À 14 ans, Harry, Ron et Hermione entament leur quatrième année à Poudlard. Le Tournoi des Trois Sorciers rassemble les élèves de Poudlard, de Beauxbâtons et de Durmstrang, pour une mystérieuse et inquiétante compétition. C’est le moment des balbutiements amoureux et de la découverte de l’ampleur de ce que le monde magique leur réserve.

Certainement l’un des meilleurs livres de la série, l’adaptation cinématographique de La Coupe de feu est à la hauteur du roman; elle est épique. L’accompagnement de l’orchestre, qui joue la musique du film en même temps que celui-ci est projeté, est un incomparable bonus à l’aventure.

Cette fois-ci, c’est Patrick Doyle (Raison et sentiments, Hamlet, Rebelle) qui signe la trame musicale du film. Une orchestration plus sombre, pour un film plus sinistre, à travers laquelle on reconnaît certains thèmes de John Williams, «Hedwig’s Theme» dans «The Story Continues», la chanson d’ouverture, tout en allant là où l’histoire nous mène, vers une période noire qui verra la renaissance de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

L’introduction de plusieurs nouveaux personnages, Viktor Krum, Fleur Delacour, Maugrey Fol’Oeil et Cedric Diggory (qui d’ailleurs s’est mérité des applaudissements dès sa première apparition à l’écran), découle vers des thèmes musicaux semblables à des marches de différents styles, militaire pour l’apparition des Bulgares lors du match de Quidditch, classique lors de l’arrivée des filles de Beauxbâtons à Poudlard, ou à l’anglaise pour le morceau «Hogwart’s March». La valse est aussi un style qu’on entend à deux reprises lors du film, dans «Neville Waltz» d’abord, et ensuite lors du fameux bal de Noël, «Potter Waltz».

Les moments les plus forts sont, bien entendu, ceux où la musique prend toute la place et que l’orchestre symphonique, dirigé par Sarah Hicks, nous rappelle toute sa puissance. Le morceau «Voldemort» est digne d’un film d’horreur. Il laisse bien sûr entendre, à travers ses notes graves et celles des cuivres qui s’y ajoutent ensuite, que les ténèbres sont là prêtes à nous envahir.

La salle était subjuguée par le terrible retour du Seigneur des Ténèbres et on pouvait sentir les spectateurs frissonner sur leurs sièges. Et que dire de la musique accompagnant la mort de Cedric? Impossible de ne pas verser une larme, malgré que tous connaissaient déjà le sort de ce pauvre personnage. Durant ce moment-clé, l’orchestre s’est emballé au son des cordes triste et lancinant.

Les visages des musiciens étaient engagés dans ce morceau; on pouvait y lire une émotion réelle, comme quoi la musique parle d’elle-même. «Hoghwart’s Hymn» est l’un des plus beaux morceaux, un hymne grandiose qui laisse le public sur une note solennelle et magique.

Le quatrième film, paradoxalement, est l’un des plus drôles avec les nombreux malentendus amoureux entre les personnages et les comportements très adolescents que chacun développe. La foule a apprécié ces moments où elle peut rire à l’unisson, ou encore huer un personnage détesté de tous. Comme cette fameuse métamorphose de Drago Malefoy en fouine par le Professeur Fol’Oeil. Les rires des enfants étaient absolument contagieux.

Et encore une fois, la magie de l’univers de J .K. Rowling enchante et émerveille. Heureusement, le prochain concert est déjà annoncé. Sortez vos baguettes, les 24 et 25 mai 2019, Harry Potter et l’Ordre du Phénix ainsi que sa musique vous attendent.

Un événement à ne pas manquer!