Lancement très attendu de l'album «Maison Mobile» par Madame Moustache! – Bible urbaine

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Lancement très attendu de l’album «Maison Mobile» par Madame Moustache!

Lancement très attendu de l’album «Maison Mobile» par Madame Moustache!

Publié le 29 août 2012 par Alice Côté Dupuis

Si l’invitation du lancement montréalais du deuxième album de Madame Moustache annonçait une prestation dès 17h au Cabaret du Lion d’Or, les membres du groupe country-folk se sont laissé désirer. Un peu passé 18h, ils ont finalement foulé la scène sous les cris d’un public nombreux. Heureusement, il s’agissait de cris d’excitation et non d’exaspération.

Dès que les spectateurs rassemblés coin Papineau et Ontario à Montréal ont aperçu chapeaux et bottes de cowboy, sourires fendus jusqu’aux oreilles et allure décontractée des deux chanteuses principales du groupe, Julie Ross et Geneviève Néron, ils ont oublié l’attente. Même si tous ont eu le temps d’écouter Maison Mobile deux fois en entier – ou presque – qui jouait dans la salle avant que le spectacle ne commence, c’est avec un plaisir évident qu’ils ont accueilli la prestation du quintette.

C’est avec le même plaisir, sans doute contagieux, que Madame Moustache nous a d’abord offert la première pièce de l’opus, «Courtepointe», débutant de façon énergique cette soirée pourtant pluvieuse. Tout à propos, la comédienne-chanteuse nous a livré les paroles «Y’a le temps qui se traîne les pieds / et moi qui se morfonds, tourne en rond / dehors la pluie qui tombe, lente». Mais les gens n’avaient plus à attendre en faisant les cent pas, car dès la première chanson entamée, l’ambiance du Cabaret est devenue des plus festives. Cette pièce qui ouvre et ferme également (de façon acoustique) l’album était un excellent choix pour démarrer la prestation du groupe, puisqu’elle est très forte musicalement et démontre bien l’union des styles respectifs des musiciens. La montée en émotions, vers la fin, aurait pu offrir un moment plus touchant, mais elle a tout de même été un temps fort de la soirée.

A suivi la seconde piste de Maison Mobile, «Grosse machine cassée». Bien que le violon de Guillaume Duchesnau n’était pas assez fort pour se démarquer de la batterie et de la guitare électrique qui jouaient très fort entre les couplets, la chanson n’a pas brisé l’ambiance festive établie.

Parolière principale du groupe, Geneviève Néron a ensuite pris le temps d’introduire leur «bébé», en s’écriant «enfin!», ce qui fût suffisant pour déclencher les applaudissements dans la salle. «Maison Mobile ça a été un grand, grand périple, rempli de questionnements, de kilométrage aussi, sans oublier les rires et le rhum!», s’est-elle exclamée avec humour. Racontant le processus d’enregistrement de l’opus, elle n’est passée à côté d’aucun détail ni d’aucune destination foulée avec leur «Grosse machine cassée» lors de leurs quatre années de tournée et de préparation. «Moi j’pense que c’t’album là, ça sent l’Abitibi, ça sent la longue, longue route d’Ontario, ça sent l’huile à moteur!». Avec un sens du comique reflétant les paroles de ses chansons, elle a terminé la présentation de leur dernier projet en expliquant qu’ils ont finalement «abouti au studio du chemin 4, à Joliette, là où tous les chemins mènent au rhum!».

C’est le langoureux «Denise», sixième chanson de l’album, qui a suivi, pour démontrer le côté très country de Madame Moustache. Très bel et agréable exercice d’harmonies entre Julie Ross et Geneviève Néron, la chanson contrastait un peu avec les autres, beaucoup plus festives, mais a servi à démontrer les nombreux styles présents sur Maison Mobile. C’est justement le second élément féminin du quintette, Julie Ross, qui a par la suite pris la parole, à l’aide de son papier dont a ri sa comparse, afin d’effectuer de nombreux remerciements. Certains incompréhensibles – des «insides» – d’autres bien sentis, cette prise de parole a également servi à accueillir sur scène Jonathan Caillé, le pianiste qui donne à «Grenoble» son côté blues.

Avec un plaisir évident et le sourire aux lèvres même en chantant, Ross et Néron nous ont chanté tout leur amour pour «Grenoble», leur port d’attache en France, avant que Mathieu Vigneault, guitariste électrique, ne prenne la parole afin de livrer quelques anecdotes de tournée. Guillaume Duchesnau, le déchaîné violoniste, a ensuite rendu un hommage au réalisateur de leur second album, Érik West-Millette, qui s’est joint au groupe sur la dernière pièce de la prestation: «Maison Mobile». Choix judicieux de fermeture, avec un refrain entraînant, des chœurs accrocheurs, et des guitares électriques puissantes, elle a ravi un public déjà conquis, mais déçu une assemblée encore prête à faire la fête.

Ce fût une bien courte présentation pour un album si complet, autant vocalement et lyriquement que musicalement. Heureusement, l’ambiance était aussi festive que le groupe et, malgré l’attente du début, ce fût une soirée de lancement réussie, donnant le goût à plusieurs de se rendre au plus tôt à la maison afin d’écouter leur album (ou les 2, 3, parce que «ça se donne bien en cadeau!» comme l’a suggéré Geneviève Néron) acheté sur place.

Appréciation: ****

Crédit photo: Alice Côté Dupuis

Écrit par: Alice Côté Dupuis

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