SortiesConcerts
Crédit photo : Andréanne LeBel
Habillée d’un chapeau haut de forme et d’un costume poilu orné d’un veston brun, elle a interprété des pièces tirées de son premier album, L’Alchimie des monstres, grâce auquel elle a remporté le prix «Révélation de l’année» au dernier Gala de l’ADISQ.
Au cours de la deuxième chanson de sa prestation, un grand lustre formé d’au moins une cinquantaine de bananes est descendu du plafond pour venir décorer la mise en scène déjà assez chargée par un décor de petites maisons aux fenêtres illuminées.
Fidèle à son habitude, elle a prononcé plusieurs envolées lyriques afin de présenter les pièces musicales au programme. «C’est une chanson qui m’a été inspirée, pour vrai, par Pierre Curie et Marie Curie. À la base c’était une chanson grivoise, mais j’étais gênée de l’avouer. C’est la confrontation entre la religion et la science, une opposition ici», a-t-elle exprimé, juste avant de commencer l’interprétation de «Rayon X».
Se sont côtoyés sur la scène lors de cette soirée rocambolesque: un tour de magie ou l’on a coupé une boîte dans laquelle se trouvait Klô Pelgag en deux, une danse originale de personnages avec des têtes en papier mâché, et la confection d’un jus de légumes sur scène que les spectateurs ont pu déguster. Rien n’aurait pu préparer le public à ce qu’il a pu voir lors de ce spectacle.
Elle a terminé sa prestation avec ses deux chansons les plus connues du grand public, soit «Comme des rames» et «La fièvre des fleurs», au cours desquelles les spectateurs se sont transformés en une chorale géante.
En rappel, Klô Pelgag a interprété «Les yeux du cœur», en duo avec Serge Brideau, faisant une Marjo d’elle-même. «C’était vraiment un de mes rêves de faire ça», a-t-elle déclaré. Le solo de saxophone qui faisait des fausses notes venait cependant grandement gâcher la beauté et l’imprévisibilité de cette interprétation, même s’il se voulait humoristique. Klô Pelgag a par la suite enchaîné avec une chanson plus calme qui ne figurait pas sur son album, mais bien sur son EP lancé en 2012, intitulée «Tremblements».
GLENDA GOULD
En première partie se produisait le duo composé de Mathieu Pelgag et Sylvain Gabatine aux synthétiseurs. Ils ont repris des extraits d’œuvres classiques en les remaniant pour qu’ils forment de l’électro intemporel, un projet intéressant qui semblait toutefois encore embryonnaire. Les deux comparses semblaient bien s’amuser derrière leurs machines, mais le public du Club Soda est demeuré perplexe devant les sonorités qu’ils produisaient. Il manquait une section rythmique à cette production afin qu’elle rejoigne un plus grand public et qu’elle soit accessible.
L'avis
de la rédaction