Katie Moore et invités à la Fédération Ukrainienne à l'occasion de POP Montréal – Bible urbaine

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Katie Moore et invités à la Fédération Ukrainienne à l’occasion de POP Montréal

Katie Moore et invités à la Fédération Ukrainienne à l’occasion de POP Montréal

Chacun son folk

Publié le 22 septembre 2014 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Louis Longpré

Si les trois univers présentés samedi soir à la Salle St-Ambroise de la Fédération Ukrainienne étaient très différents l’un de l’autre, il faut dire que le mariage créé par POP Montréal n’était pas tout à fait incohérent. Mis à part les influences folk comme dénominateur commun au folk envoûtant et minimaliste de Diane Cluck, le folk-rock entraînant de Hiss Golden Messenger et le country-folk charmant de Katie Moore, ce sont aussi trois artistes tout à fait sans prétention qui se sont succédé dans une ambiance amicale.

On avait presque l’impression de faire partie de la famille de Katie Moore, tant sa façon de s’adresser à la foule était d’un naturel désarmant. Accompagnée d’abord de quatre musiciens, puis par cinq lorsque Brad Barr des Barr Brothers est apparu tel un sauveur pour remplacer à la guitare acoustique l’un des membres du groupe de Moore qui était malade, la rouquine n’a pas hésité à faire chanter ses musiciens, dont Mike O’Brien, même à sa place lors de chansons complètes.

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Il faut dire malheureusement que la chanteuse n’était pas particulièrement en voix et que celle-ci craquait çà et là. Qu’à cela ne tienne, son timbre de voix et son côté chevrotant – non sans rappeler quelque peu une certaine Dolly Parton – n’a rien perdu de son attrait et de son effet enveloppant.

Le country-folk, parfois penchant même vers l‘americana, offert par Katie Moore est charmant, et ses reprises tout au long de la soirée, que ce soit de «The One I Love is Gone» de Bill Munroe, ou encore, en clôture de spectacle, accompagnée de cinq autres amis musiciens qui étaient présents dans la salle et qu’elle a invités à monter sur scène, de «Jolene» de Parton, n’ont pas manqué de faire applaudir la foule chaudement.

Même si l’ensemble de la performance manquait de fluidité, Moore devait en effet entre chaque chanson donner des indications à Brad Barr pour qu’il puisse les suivre à la guitare, le spectacle d’un peu plus d’une heure a semblé filer. Presque comme une nuit autour d’un feu de camp entre amis où l’on décide au fur et à mesure que la fête se continue, c’est le plaisir des musiciens à jouer et à être ensemble qui a contribué au succès de la soirée.

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Hiss Golden Messenger

Ce qui ravit dès les premiers instants chez Hiss Golden Messenger, c’est la présence bien marquée d’un saxophoniste dans la formation. Allié au dynamique piano, ces deux instruments permettent de rehausser et de donner des sonorités plus festives au trio guitare électrique-batterie-basse classique. Et du festif, le groupe folk-rock ne manque pas d’en offrir, avec ses pièces entraînantes, rappelant parfois des rythmes reggae, parfois des sonorités de vieux blues-rock, allant même vers une certaine influence country. Privilégiant les longues envolées instrumentales où chacun des cinq musiciens peut se laisser aller et montrer tout son savoir-faire, Hiss Golden Messenger offre des chansons très longues, mais très énergiques, pour lesquelles le public a craqué jusqu’à en redemander.

Diane Cluck

C’est seule sur scène que Diane Cluck s’est présentée, n’ayant besoin de rien d’autre qu’une guitare acoustique, qu’une petite harpe et que sa voix cristalline et envoûtante pour charmer l’auditoire. Que ce soit en jouant avec les spectateurs telle une comédienne interprétant une réplique avant de chanter à proprement parler ou encore en marquant le rythme grâce à une tambourine à ses pieds lors de la dernière chanson, «Sarah», Cluck s’est révélée être une artiste surprenante malgré la simplicité de son jeu de guitare. Sa voix séduisante et sa façon de se livrer entièrement ont charmé les spectateurs, qui en ont réclamé encore, bien que la chanteuse ne fût pas particulièrement chaleureuse avec eux, se contentant de sortir de scène dès la dernière note jouée, sans saluer les gens outre mesure. On retiendra malgré tout la douceur de ses ballades et leur effet apaisant.

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