Kate Davis au Savoy du Métropolis – Bible urbaine

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Kate Davis au Savoy du Métropolis

Kate Davis au Savoy du Métropolis

Un spectacle intime avec la talentueuse artiste

Publié le 1 juillet 2015 par Isabelle Lévesque

Crédit photo : Denis Alix

Kate Davis était de passage au Savoy du Métropolis mardi soir dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal. Dans cette salle intime aux airs de cabaret, elle a charmé les spectateurs d'âges divers, tant dans la trentaine que dans la cinquantaine, avec sa voix étonnante et ses chansons agréables.

Elle est entrée sur la scène à 19h, accompagnée de deux musiciens, Mike Bono à la guitare et Connor Rayne aux percussions. Habillée simplement, avec des petites bottines, des pantalons noirs et une chemise rayée, ce sont ses cheveux blonds clairs qui ont ajouté au tout une touche d’élégance. Après avoir salué la salle, elle a commencé la soirée avec une chanson nommée «Deep Breath», donnant un ton léger mais profond au reste de la soirée.

Les trois artistes ont perforé magnifiquement. Il n’y a eu aucune fausse note et chacun était profondément concentré. On pouvait entendre des rythmes très jazzés, bien sûr, mais aussi plus pop. La chanteuse nous émerveillait souvent avec de longues notes aiguës et une voix passant par plusieurs tonalités différentes sans aucun souci. Sa voix pure et sa personnalité attachante ont ainsi su charmer le public. 

Elle a joué trois instruments en tout: la guitare basse, la contrebasse et le clavier. C’est près d’une vingtaine de chansons qu’elle nous a présentées, entrecoupées d’un entracte d’une quinzaine de minutes. Les thèmes variaient, mais souvent elle nous parlait de simplicité, comme avec sa chanson «Sunday Morning», de légèreté, d’amour, de tristesse et aussi de spleen, pensons notamment à la chanson «Lonely Town», qui traitait d’une grande ville vide. 

Elle a aussi interprété des classiques comme «Little Girl Blue», «Twinkle Twinkle Little Star», pièce tirée de Peter Pan remixée à sa façon, et «Got To Get You Into My Life» des Beatles. Entre les oeuvres, elle parlait au public, lui racontait des blagues, s’excusait de ne pas savoir parler un mot de français et manifestait le désir d’apprendre parce que c’est une langue élégante, disait-elle. Elle usait d’un sens de l’humour attachant, d’autodérision et de légèreté, à croire que chacun des spectateurs était son ami. Elle a même raconté comment elle a rencontré ses musiciens, qu’elle ne cessait de nommer en invitant le public à les applaudir.

Malheureusement, on entendait le spectacle de la salle voisine du Métropolis un peu trop fort. Il était clairement audible et les applaudissements aussi, ce qui pouvait déranger, puisque nous étions dans une petite salle, peu de personnes et dans l’intimité.

Vers la fin du spectacle, les musiciens ont quitté la scène et Kate Davis s’est installée au clavier en prétextant avec humour qu’elle commençait à être fatiguée. Elle a ensuite joué deux chansons magnifiquement touchantes, dont une de ses premières compositions, une pièce nommée «Movie», qui lui a fait remporter un prix littéraire et l’a fait connaître. Pour terminer, elle a joué «All About That Bass», une réadaptation d’une chanson de Meghan Trainor qui l’a rendue célèbre sur YouTube, teintée d’humour.

C’était une soirée agréable dans toute sa simplicité, sans attentes ni pression, tout à fait intime et charmante. Kate a même invité, par la suite, les spectateurs à venir lui parler et boire du vin avec elle. Au cours du concert, quelqu’un de la salle lui a appris à dire «bonsoir» en français. À la toute fin de sa performance, elle l’a dit, avec un geste théâtral de la main, provoquant les rires du public et terminant la soirée sur cette même note humoristique et légère qu’on a pu ressentir tout au long du spectacle.

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Par Isabelle Lévesque

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