Kandle et Joseph Arthur à la Sala Rossa: la belle et la bête – Bible urbaine

SortiesConcerts

Kandle et Joseph Arthur à la Sala Rossa: la belle et la bête

Kandle et Joseph Arthur à la Sala Rossa: la belle et la bête

Publié le 20 septembre 2012 par Éric Dumais

C’est devant un public fébrile et toute ouïe que la charmante Kandle et l’extraverti Joseph Arthur ont offert chacun leur tour un bel aperçu de leur musique pop-rock intimiste en ce premier jour de festivités de Pop Montreal.

La timide et réservée Kandle Osborne, jeune blondinette de 21 ans originaire de Victoria et nouvellement Montréalaise, a d’abord ouvert le bal en présentant les meilleurs succès de son maxi de six chansons. Accompagnée de ses quatre musiciens, sa prestation, d’une durée d’à peine trente minutes, a passé malheureusement beaucoup trop rapidement; son succès «Know My Name» venait à peine de réchauffer le cœur des festivaliers que déjà elle annonçait le point final à cette si belle prestation.

Quelques minutes ont suffi à l’artiste américain Joseph Arthur avant de prendre d’assaut la scène exigüe de la Sala Rossa. Méconnaissable, le rockeur au cœur tendre a semblé avoir troqué le look bad boy au profit de celui du citoyen repenti ayant avoué récemment ses péchés à la confesse.

Cheveux courts mais longs par endroits, veste beige ordinaire et jeans peinturluré assorti avec l’ensemble, Joseph Arthur semblait avoir connu une métamorphose d’un jour qui n’avait pas donné l’effet escompté. Celui qui nous avait séduit l’an passé au festival Osheaga a perdu depuis de son air décontracté et urbain au profit d’une attitude plus sereine et plus décontractée.

Le chanteur américain, originaire de l’Ohio, a débuté sa prestation avec «Slide Away», avant d’enchaîner avec «Black Lexus», chansons qui figurent sur l’excellent album Nuclear Daydream paru en 2006.

Joseph Arthur n’a pas semblé pressé de jouer les nouveaux morceaux de ses excellents The Graduation Ceremony et Redemption City, son plus récent album double. Il a d’abord mené de pied ferme l’exploration de son vieux répertoire avant de ressurgir, guitare acoustique à la main, avec «Out on a Limb», pièce inaugurale de son dixième album studio.

La foule semblait de bonne humeur et il semble que Joseph Arthur ait été sensible à cette douce harmonie; à plusieurs reprises il a fait des blagues, interagissant avec ses musiciens et son public, qui n’a pas hésité, entre autres, à lui demander ce qui était arrivé à ses cheveux. Défendant sa décision avec calme et humour, il a prétexté le désir d’un changement radical, ce qui a provoqué une vague de rire de la part de l’assistance. Une femme peu gênée lui a même demandé de jouer le morceau «Chicago», proposition qu’il a accepté avec plaisir.

La prestation de Joseph Arthur était en général fort appréciable. Ses deux musiciens semblaient d’ailleurs en excellente forme, mais la formule solo lui convient beaucoup mieux.

Artiste dans l’âme, Joseph Arthur est très beau à voir lorsqu’il chante intensément, pinceau à la main, s’activant sur une toile en devenir. Hier soir l’artiste-peintre a joué en formule band, ce qui n’était pas mauvais en soi, puisque certains vestiges de ses élans artistiques trônaient un peu partout sur la scène, en témoignage de sa créativité et de son imagination prolifique, cependant, et malgré tout le respect qu’on lui doit, il a connu de bien meilleurs soirs.

Appréciation: ***

Crédit photo: Éric Dumais     

Écrit par: Éric Dumais

Vos commentaires

Revenir au début