Justice au Métropolis: explosions de lumières – Bible urbaine

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Justice au Métropolis: explosions de lumières

Justice au Métropolis: explosions de lumières

Publié le 22 octobre 2012 par Éric Dumais

C’est devant un Métropolis rempli à pleine capacité que les DJ Gaspard Augé et Xavier de Rosnay de Justice sont venus interpréter leurs meilleurs succès devant une foule jeune et énergique qui a dansé pendant près d’une heure et quart.

Complices de longue date, les deux DJ sont montés sur scène derrière une espèce de vaisseau futuriste, dont la façade, éclairée en son milieu par une grosse croix blanche, laissait entrevoir tout un circuit électronique de lumières clignotantes. En guise de présentation, Gaspard et Xavier, plantés côte à côte et vêtus du même blouson rouge, ont démarré sur les chapeaux de roues avec «Genesis», première chanson de l’album , levant chacun un bras dans les airs en guise de salut.

Les deux membres de Justice ont enchaîné avec le succès «Civilization», qui a provoqué une hystérie totale dans la foule dispersée au parterre et au balcon. L’ambiance était déjà survoltée: les plus aventureux se lançaient en body surfing, voguant au gré du hasard sur une marée humaine, et ce n’était qu’un préambule; le meilleur était à venir.

Les dix-huit haut-parleurs de marque Marshall, disposés de chaque côté des DJ, se sont mis à illuminer, comme des téléviseurs possédés par une quelconque force maléfique, pendant les premières notes de l’excellente «D.A.N.C.E.». Vers le milieu du morceau, le décor s’est ouvert en son milieu pour laisser place à Gaspard Augé, dos à la foule, assis seul au piano.

«Horsepower» a certainement été l’une des pièces les plus bruyantes et rythmées de la soirée, surtout lorsqu’ils ont décidé d’enchaîner rapidement avec «New Lands», le nouveau single de leur plus récent album, Audio, Video, Disco.

Les projecteurs, braqués sur l’énorme rideau dressé à l’arrière de la scène et sur lequel était imprimés des centaines de petits points lumineux, brillaient de mille feux dans l’obscurité, ce qui provoquait des jeux de lumière assez époustouflants. Visuellement, la prestation de Justice était à couper le souffle.

Vers la mi-spectacle, les lumières se sont allumées et Xavier de Rosnay, cigarette en bouche, s’est avancé au-devant de la scène, saluant la foule telle une statue de cire; Gaspard Augé, pour sa part, avait dressé un bras dans les airs, pour sa part immobile derrière ses platines. Leur drôle de numéro a duré un peu moins d’une minute et ils sont sortis de leur torpeur avec les premières notes de la pièce homonyme «Audio, Video, Disco».

Ils sont revenus pour un rappel durant lequel ils ont joué «On’n’on»; ici, même scénario qu’énoncé précédemment, sauf que cette fois-ci c’était Xavier de Rosnay qui était à l’avant, assis au piano. À la toute fin, ils ont laissé résonner la mélodie de «Parade», avant d’offrir un dernier au revoir au public, lequel semblait, somme toute, très satisfait du spectacle auquel il venait d’être convié.

A-Trak

C’est le DJ et producteur d’origine québécoise A-Trak qui a fait résonner haut et fort les morceaux de son DJ set aromatisé à la sauce hip-hop, club, dance et électro. A-Trak, alias Alain Macklovitch, a pris place devant ses platines, de bonne humeur et avec style – il arborait en effet le chapeau melon et la semi-veste en cuir noirs – préparant ses mixes d’une main agile avant de s’exclamer au micro: «Hey Montréal! Ça va? Moi c’est Alain!». Sa prestation, d’une heure pile, était très éclectique et aurait très bien pu s’étirer de quelques minutes, tellement la foule semblait à l’aise, en transe sur un dance floor. Une excellente entrée en matière pour le Québécois qui réside aujourd’hui dans la Grosse Pomme.

Appréciation: ****

Crédit photo: Éric Dumais

Écrit par: Éric Dumais

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