Jérémie Larouche se paie le Monument-National en 60 minutes: les hauts et les bas d’un jeune papa

Il est en effet dur à croire que cet humoriste de 30 ans, qui pourrait être le résultat d’un croisement (impossible et improbable, heureusement) entre Jim Carrey et Mika, soit papa d’une grande fille de 12 ans (Noémie) et d’une seconde de 7 ans (Daphnée). Mais, si on y pense bien, il y a toujours des guerres dans le monde, alors entendons-nous pour dire que rien n’est impossible à notre époque et que Jérémie Larouche doit être, au final, l’un des meilleurs papas du monde?

C’est donc à des anecdotes personnelles sur sa vie intime et sa situation familiale qu’a eu droit le public du Monument-National, tout ouïe aux blagues tantôt personnelles, tantôt anecdotiques, du jeune humoriste de la relève, qui ont provoqué trois fois plutôt qu’une des éclats de rire qui ont rendu l’une des spectatrices sa fidèle complice d’un soir. Mais qui n’aurait pas éclaté de rire après avoir visualisé mentalement un jeune père de 18 ans qui lève à bout de bras son enfant fraîchement sorti de l’utérus de sa blonde sans savoir au préalable pensé au ventilateur, fixé au plafond?

Malgré quelques bafouillages, l’humoriste s’étant «enfargé» à trois-quatre reprises dans son texte, ce dernier a conquis son public avec les petits gestes cutes qu’il mettait en œuvre pour séduire sa blonde; ses souvenirs du primaire, plus particulièrement celui mettant en scène son ennemi juré, Steve Poitras, qui le fouettait avec sa queue de rat pour marquer son territoire; l’épisode où il s’est fait vasectomiser et où le médecin, l’infirmière et lui-même ont eu un fou rire avant que l’aiguille ne pénètre son scrotum… bref, on passe du coq à l’âne avec Jérémie Larouche, mais il n’y a aucun temps mort, et c’est ce qui rend son stand-up d’autant plus intéressant.

En grand fan des peluches et des figurines de ses enfants, l’humoriste n’a pas pu s’empêcher de clôturer son spectacle avec un numéro mettant en scène la Rébellion des Patriotes de 1837-1838. Avec un Château Frontenac esquissé sur carton et un rouleau de sparadrap transparent qu’il enroulait pour imiter le générique d’ouverture de Star Wars, Jérémie Larouche s’est amusé à retomber enfance pour faire rire son public avec une parodie absurde et rafraîchissante. Du Chick N’Swell, gratos et en bonus, en plus.

Ne manquez pas le spectacle «60 minutes avec… Jérémie Larouche», c’est un incontournable du festival Zoofest cette année. Les prochaines représentations sont prévues les 27 et 28 juillet (20h30) ainsi que le 2 août (20h30) au studio Hydro-Québec du Monument-National (1182, St-Laurent).