Jean Leloup et The Last Assassins à la Salle André-Mathieu: une soirée plutôt décevante – Bible urbaine

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Jean Leloup et The Last Assassins à la Salle André-Mathieu: une soirée plutôt décevante

Jean Leloup et The Last Assassins à la Salle André-Mathieu: une soirée plutôt décevante

Publié le 2 novembre 2011 par Éric Dumais

La formation The Last Assassins a fait un saut sur la rive nord de Montréal hier soir afin d’offrir un concert assez décevant dans l’ambiance intime de la Salle André-Mathieu de Laval. C’est devant environ 600 personnes que Jean Leloup, Virginia Tangvald et Mathieu Leclerc ont démontré, à la grande déception du public, qu’ils n’étaient pas à la hauteur du tourbillon médiatique ayant plané au-dessus de leurs têtes quelques semaines plus tôt.

Un départ au grand galop

Le concert a commencé avec une vingtaine de minutes de retard sous une salve d’applaudissements en provenance du parterre. Jean Leloup est monté seul sur scène, en compagnie de sa fidèle guitare électrique, d’un long manteau en cuir noir, ainsi que d’un chapeau haut-de-forme noir. Quelques instants plus tard, Virginia Tangvald et Mathieu Leclerc, ses deux complices de «Karaoke Dreams», ont pris place à l’avant de la scène, alors que les trois autres musiciens (un claviériste, un batteur et un bassiste) se sont positionnés à l’arrière-scène, comme de grandes statuettes dans un décor de théâtre moderne.

«L’Electric Voodoo Night»

Jean Leloup et ses Last Assassins ont démarré la soirée avec le répertoire populaire du chanteur, notamment Les fourmis, Edgar et Faire des enfants, avant de plonger très rapidement dans les Last Assassins avec The Wheel, pour ensuite revenir aux vieux succès de Leloup. Ils ont interprété, entre autres, Cookie, Morning et Je joue de la guitare, avant de retomber dans les nouvelles compositions, dont Winter et Dead Birds.

Dans l’ensemble, Jean Leloup et ses musiciens ont offert une prestation assez décevante, appuyée d’une dimension scénique elle aussi fort ordinaire (éclairages variés mais peu spectaculaires, supports visuels banals et sans lien direct avec la musique, etc.). Heureusement, le catalogue musical de Jean Leclerc, d’une grande variété, a permis aux gens de réentendre certains bons succès du chanteur québécois.

Le gros bémol de la soirée est définitivement le départ subit de Jean Leloup, qui a quitté la scène après seulement 30 minutes de spectacle, et ce, sans même dire un seul mot au public. Une bonne partie des gens se sont levés afin de bénéficier d’un entracte aussi inattendu qu’improvisé, alors que les autres se sont rassis, perplexes, un énorme point d’interrogation imprimé sur le front.

La chimie a aussi cruellement manqué entre Jean Leloup et ses musiciens. En effet, Mathieu Leclerc a brillé par son absence et son manque de motivation, alors que Virginia Tangvald, affublée d’une perruque verte fluo, a réussi à accompagner un tant soit peu Jean Leloup dans son voyage «psychédélique». Malheureusement, c’est ce dernier qui dictait les règles de conduite de la soirée, et les autres semblaient seulement présents pour les suivre  à la lettre.

Résultat : un concert décousu, pourvu, certes, d’un Jean Leloup plus maître de sa guitare que jamais, mais néanmoins décevant et sans cesse interrompu par les impulsions subites du maître de la soirée.

À la fin du concert, une femme est montée sur la scène et s’est approchée du micro : «Donnez-lui juste deux minutes pour qu’il fume une cigarette et il va revenir, ne vous inquiétez pas».

Déjà, la plupart des gens avaient, à ce moment-là, fortement décroché, et une personne s’est même permis un: «T’as l’air défoncé, Leloup!».

Si vous avez manqué la prestation des Last Assassins hier soir, rassurez-vous, c’était loin d’être l’évènement de l’année. Par contre, si vous êtes aventureux, il vous est encore possible de les voir à l’œuvre dans les prochaines semaines, notamment au Théâtre Granada de Sherbrooke le 3 novembre, au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean de Saintt-Jean-sur-Richelieu le 4 novembre, au Centre national des Arts d’Ottawa le 11 novembre et au Métropolis de Montréal le 12 novembre.

Appréciation générale: **

Crédit photo: Éric Dumais

Écrit par: Éric Dumais

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