Jan Lisiecki au piano pour une soirée Chopin et Mozart à la Maison Symphonique de la Place des Arts: l'avenir devant soi – Bible urbaine

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Jan Lisiecki au piano pour une soirée Chopin et Mozart à la Maison Symphonique de la Place des Arts: l’avenir devant soi

Jan Lisiecki au piano pour une soirée Chopin et Mozart à la Maison Symphonique de la Place des Arts: l’avenir devant soi

Publié le 8 mai 2013 par Olivier Boivin

Les lumières se sont d’abord atténuées, laissant place à une aventure musicale se situant jusqu’alors entre grandes lignes et mystère. C’est avec humour que la chef d’orchestre est montée sur scène, en remplacement de dernière minute, pour le passage de Jan Lisiecki le lundi 6 mai à la Maison Symphonique de la Place des Arts. Avouant au passage à son public que les programmes de la soirée avaient complètement disparu, tout comme le maître de cérémonie initial, d’ailleurs, qui a été réclamé au Vatican à la dernière minute (rien de moins), le mystère augmentait de plus en plus.

C’est d’abord une douzaine d’étudiants du niveau primaire qui ont ouvert le bal. Tous inscrits en musique à cordes à l’école musicale Le Plateau, ils ont réussi, malgré une nervosité évidente, à interpréter une pièce relativement complexe qui demandait un synchronisme parfait. Puis, la star d’un soir est montée sur la scène pour interpréter le Concerto pour piano «Jeune homme» (concerto nº 9) de Mozart, de A à Z, et ce, juste avant l’entracte.

La qualité sonore se voulait d’une qualité exceptionnelle; le son du piano de Jan Lisiecki, accompagné d’une douzaine de musiciens de l’Orchestre de chambre de McGill, qui comprenait bien sûr des violons et quelques violoncelles, était aussi magique que proportionnel au silence commun que les spectateurs ont su maintenir tout au long de la soirée.

Puis, en deuxième partie, Jan Lisiecki a interprété une pièce du compositeur canadien Stewart Grand, intitulée «Spring Came Dancing». C’était une variation musicale libre basée sur le poème «My Love Told Me to Love Thee Alone» (lequel était désigné à une jeune femme) de Paramnahansa Yogananda, un des guides spirituels les plus marquants de notre époque, nous a-t-on raconté.

Après cette pièce à la fois sombre et tumultueuse, c’est vers Frédéric Chopin que le jeune pianiste de renommée internationale s’est tourné. Jan Lisiecki a en effet joué dans leur intégralité les douze «Études Opus 10» de Chopin pour le plus grand plaisir des amateurs de musique classique.

Du haut de ses 18 ans, Lisiecki impressionné la foule qui n’a pas manqué de l’ovationner plus d’une fois, lui qui détient déjà un parcours musical international exemplaire qu’on peut qualifier d’impressionnant. C’est en personne qu’on remarque une maturité sincère et une dextérité profonde face à son instrument de prédilection, le piano.

Ses débuts en 2012 avec l’étiquette Deutsche Grammophon lui ont permis de sortir le 23 avril dernier «Chopin Études», qui comprend l’Opus no.10 et no.25 en intégral.

Jan Lisiecki, pianiste classique né à Calgary et d’origine polonaise, a déjà été choisi comme Révélation Radio-Canada Musique en 2010 et Jeune Soliste des Radios Francophones de 2011. C’est après ses études secondaires qu’il a été admis à la Glenn Gould School of Music de Toronto en 2011, où il a continué de parfaire son talent inné comme pianiste.

La soirée de lundi était donc une réussite sur toute la ligne, puisqu’il a su charmer son public et rendre avec une certaine fougue ce répertoire complexe et toujours agréable à entendre. Un avenir fort prometteur est devant lui!

Appréciation: ****

Crédit photo: Anita Lisiecki

Écrit par: Olivier Boivin

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