«Imploding the Mirage Tour»: The Killers en grande forme au Centre Bell

Un vétéran pour ouvrir le bal

Au lieu de laisser la place à un groupe de la relève en première partie, les Killers ont plutôt choisi de faire appel à l’un de leurs héros de jeunesse: Johnny Marr, guitariste du légendaire groupe britannique The Smiths. 

Sa setlist était composée de ses chansons solos, mais aussi de quelques titres des Smiths et de son projet Electronic. La foule était nombreuse pour une première partie, et le plus bel accueil a évidemment été réservé aux classiques des Smiths, dont «There Is a Light That Never Goes Out» et «How Soon Is Now?»

Au final, Marr a offert une bonne prestation qui a permis aux spectateurs présents de se mettre en voix avant l’arrivée des vedettes de la soirée.

Et tant qu’à amener avec eux l’un de leurs favoris en tournée, les membres de The Killers en ont profité pour l’inviter sur scène au rappel pour une reprise de «Stop Me If You Think You’ve Heard This One Before»!

The Killers. Photo: Chris Phelps (www.chrisphelps.com)

The Killers: sur les chapeaux de roue!

Si vous aviez un doute sur le pouvoir d’attraction du groupe après près de vingt ans d’existence, il ne fallait que jeter un coup d’œil à la foule nombreuse (et de tous âges!) présente au Centre Bell ce samedi.

Dès que les lumières se sont éteintes, les spectateurs se sont tous levés d’un bond pour ne plus se rassoir de la soirée.

La prestation a commencé avec un morceau tiré de l’album Imploding the Mirage, «My Own Soul’s Warning», sous une pluie de confettis. Puis, The Killers a effectué un retour dans le temps avec «When You Were Young», «The Way It Was» et «Smile Like You Mean It».

On aurait presque pu penser que c’était déjà le rappel.

Heureusement, le groupe n’a pas ralenti par la suite en offrant une setlist très variée avec des chansons tirées de toute leur discographie. Même les titres plus sombres de Pressure Machine, notamment les excellents et fort jolis «Cody» et «Runaway Horses», ont gardé les spectateurs engagés.

Ce sont cependant les succès de leur premier album, Hot Fuss, qui ont le plus soulevé la foule, et avec raison. «Somebody Told Me», «Mr. Brightside» et «All These Things That I’ve Done» sont tous des vers d’oreille de qualité qui nous rappellent à quel point ce premier effort du groupe a été une bombe lors de sa sortie en 2004.

The Killers. Photo: Chris Phelps (www.chrisphelps.com)

«Un samedi soir avec les Killers… ce n’est pas si mal!»

Découverte pendant le boom du rock dansant du début des années 2000, la formation The Killers a pris de la maturité d’opus en opus, mais également en live. Et les membres proposent toujours un concert fait sur mesure pour les arénas et les stades qui n’est pas sans rappeler ceux de U2 ou Bruce Springsteen, deux influences très reconnaissables à travers leur musique.

La production reste grandiloquente avec des écrans géants, des projections vidéo, des confettis, du feu, des feux d’artifice, des jeux de lumière… Cependant, ces éléments sont toujours utilisés avec parcimonie et ne viennent jamais distraire l’attention des spectateurs sur la prestation du groupe.

Au contraire, ils permettent plutôt de la ponctuer aux bons moments!

Les vedettes restent toujours les Killers, et particulièrement Brandon Flowers, qui est devenu, au cours des vingt dernières années, l’un des bons frontman de sa génération.

«Un samedi soir avec les Killers, ce n’est pas si mal!», a lancé Flowers à moment donné. Je ne peux qu’être en accord avec lui.

Après avoir sorti deux albums coup sur coup, The Killers a déjà annoncé son intention de sortir un nouvel album au début de l’année 2023. À suivre…