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Crédit photo : François Nadeau
Accompagné de six musiciens, d’ailleurs tous sur leur 31, Hozier a cassé la glace avec «Angel of Small Death and the Codeine Scene», une pièce blues-rock dont l’ensemble fait immédiatement penser aux Black Keys, comme «Jackie and Wilson», jouée peu de temps après; voix feutrée, accords plaqués, tout juste avant ce refrain endiablé qui adopte une tournure de messe gospel vers la fin: il faut avouer que l’effet était d’autant plus réussi qu’il y avait six autres musiciens et chanteurs à ses côtés, dont deux choristes placées côte à côte, pour accompagner Hozier.
Entre ces passes plus dynamiques où l’auteur-compositeur alternait entre ses multiples guitares, notamment durant «Someone Love», son nouvel extrait où les spectateurs au parterre se sont empressés de taper dans leurs mains tous en chœur, et ses instants plus modérés, particulièrement pendant «In a Week», chantée en duo avec la violoncelliste et choriste Alana Henderson, ou encore «Illinois Blues», une reprise de Skip James, l’univers de Hozier est très malléable et il est plutôt facile d’y entrer. Heureusement qu’il alternait entre les registres, car il aurait pu perdre l’intérêt de plusieurs à chanter seul avec sa guitare. Car il n’est pas une bête se scène, mais il sait bien y prendre sa place.
La pièce «Arsonist’s Lullabye», qui figure sur son EP From Eden, a été chaudement accueillie, de même que le succès «Take Me To Church», qu’il a offert en fin de parcours, tout juste après un généreux rappel de quatre chansons qui comprenait, entre autres, un mash-up entre «Problem» d’Ariane Grande et «Regulate» de Warren G, puis «Work Song», qui a conclu de belle façon ce spectacle qui en aura ravi plus d’un, à voir les réactions des fans.
Il est drôle d’avoir vu le quart du parterre se vider tout juste après «Take Me To Church», comme si une bonne partie du public s’était déplacé uniquement pour entendre cette chanson-là.
Hozier, lors de son dernier concert offert au Théâtre Corona, avait déjà confirmé qu’il n’était pas un feu de paille, et cette seconde prestation, moins de cinq mois plus tard, est bien la confirmation qu’il est là pour rester, du moins pour un bon moment encore.
GEORGE EZRA
Encore plus jeune que Hozier, George Ezra n’a en effet que 21 ans, l’auteur-compositeur-interprète anglais a fait fureur auprès de la gent féminine surtout, les cris et les acclamations entendus en sont la confirmation. Il semblerait, d’après ce qu’on a entendu entre les branches, qu’il ait par contre répété textuellement ce qu’il avait lancé au public du Centre Bell, en première partie de Sam Smith, le 19 janvier dernier. Avec un titre comme «Budapest» en entrée, on a certes tendance à lui pardonner bien des choses à cet Ezra, mais il faut admettre que, malgré le caractère mélodieux de la majorité de ses pièces, l’ensemble manque de petites surprises au détour. Une chouette mise en bouche dont le goût aurait certainement pu nous rester en bouche plus longtemps. www.georgeezra.com.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Angel of Small Death and the Codeine Scene
2. From Eden
3. Jackie and Wilson
4. Someone New
5. To Be Alone
6. It Will Come Back
7. In a Week
8. Illinois Blues (reprise de Skip James)
9. Like Real People Do
10. Arsonist's Lullabye
11. Sedated
12. Foreigner's God
13. Take Me to Church
Rappel
14. Cherry Wine
15. Run
16. Problem / Regulate (reprise d'Ariana Grande)
17. Work Song