Les Hay Babies au Club Soda à l’occasion de Montréal en Lumière 2017

La tâche de réchauffer la foule a été confiée à l’auteur-compositeur-interprète Mike Trask, originaire de la Nouvelle-Écosse. Avec une aisance déconcertante, il s’est installé avec sa guitare pour «casser» des morceaux de son nouvel album, qui n’avaient jamais été joués live avant. Son folk-rock à saveur sud-américaine a réussi à charmer le parterre, pourtant bruyant et inattentif, du Club Soda. Une belle découverte qu’on aimerait revoir dans une salle plus intime dans le futur.

C’est devant une salle presque comble que Les Hay Babies se sont ensuite présentées. Entourées de leurs fidèles compagnons de tournée, Kevin McIntyre (basse et synthé), Mico Roy (guitare), Pierre Guy Blanchard (clavier) et Marc-André Belliveau (batterie), les filles ne se sont pas éternisées en long discours et ont tout de suite lancé le spectacle.

C’est la très douce, «Tous les jours de la semaine», menée par Katrine qui a ouvert le bal. Suivie de près par «But Now I Know» et «Johnny Boy», des pièces tirées de leur plus récent album La 4ième dimension (version longue). Le son rock plus assumé de ce dernier opus s’est très bien transposé en spectacle. La chimie entre les musiciens, qui ont tous participé à l’enregistrement de l’album, est palpable.

Les filles s’échangent autant de guitares que de sourires durant la prestation et le public en redemande.

La première moitié du spectacle était remplie de morceaux de La 4ième dimension, s’enchaînant presque sans pauses. La quasi-totalité de l’album y est passée. Alors que la deuxième moitié a vu les filles revisiter leur succès de 2014, Mon Homesick Heart.

Délaissant un moment leurs guitares électriques pour reprendre le banjo et le ukulélé, elles ont également repris quelques pièces de leur EP sorti en 2012, notamment une version plus rock et entraînante de «Horse on Fire».

Généreuses avec leur public, mais aussi avec leurs musiciens, elles ont profité de leur tribune à Montréal en Lumière pour mettre de l’avant d’autres talents. Non seulement elles ne tarissaient pas d’éloges pour leur première partie, Mike Trask, mais elles ont également cédé la scène à leur bassiste, Kevin McIntyre pour qu’il joue un morceau de son projet solo entre deux chansons. Elles se sont aussi prêtées au jeu et se sont transformées en choristes pour leur guitariste, Mico Roy (Les Hôtesses d’Hilaire), le temps d’une pièce assez psychédélique de son groupe The Squirts.

La soirée s’est terminée avec les excellentes «La poule aux oeufs d’or» et «Bonnie and Clyde» en rappel, devant une foule complètement conquise. Katrine, Julie et Viviane ont prouvé, encore une fois, qu’elles sont des artistes accomplies qui savent naviguer entre les genres, sans jamais se perdre en cours de route.