GRUBB a envahi le Théâtre du Nouveau Monde et a tué les clichés à coup de mots

Le Gypsy Roma Urban Balkan Beats est en quelque sorte une œuvre humanitaire et artistique doublée d’un cri du cœur de 25 Roms serbes âgés de 14 à 18 ans. Ils chantent, dansent et partagent leur histoire avec amour et sincérité. Zoom sur leur dernière représentation dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal.

Quand une vingtaine de Roms (ils préfèrent cette appellation à Bohémiens ou Gitans) a débarqué sur scène, le mercure a monté à la vitesse grand V. L’énergie et le talent de ces ados brûlaient les planches: ils y mélangeaient leurs origines gitanes et une touche de modernité quasi hip-hop. Les paroles, c’étaient les leurs, les mots, ceux qu’ils désiraient nous raconter.

Derrière cette folle aventure, Serge Denoncourt, accompagné d’une ribambelle de personnes au grand cœur. Pour n’en nommer que quelques-unes, Nico Archambault aux chorégraphies, Arturo Brachetti aux effets spéciaux, François Barbeau aux costumes et Francis Collard à la musique. Le but de ce collectif? Amasser des sous pour permettre aux jeunes de fréquenter les bancs d’école et, surtout, de cultiver leur estime d’eux-mêmes.

Le résultat? Une comédie musicale un brin moraliste qui tente d’enrayer les préjugés envers les Roms. Des voix chantantes accompagnées d’une joyeuse troupe de cuivres et de percussions. Des accessoires tout simples, dessinés sur des cartons, que les danseurs plient et déplient comme des jeux d’enfants. Des rythmes chauds, enivrants mais surtout rassembleurs. Il était impossible de faire autrement que de battre le tempo des mains et de fêter leur espoir d’un monde meilleur.

Appréciation: ***

Crédit photo: Frédérique Ménard

Écrit par: Sophie R. Bragg