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Crédit photo : Félix Bouchard
Il a fallu attendre quatre ans pour trouver un successeur à Tigre et Diesel (2011) et, pour le coup, les deux comparses Olivier Langevin et Fred Fortin auront mis le coeur à l’ouvrage. De retour à Sherbrooke, après un passage plus qu’électrique et survolté l’été dernier lors du Show de la rentrée à l’Université de Sherbrooke, la formation québécoise a marqué la soirée de son rock lourd teinté de blues et d’électro.
Et tout à très bien commencé avant même leur entrée en scène. En première partie, les membres de Galaxie avait invité le talentueux Sherbrookois d’origine, Jérôme Dupuis-Cloutier. L’occasion était trop belle pour celui qui nous avait habitués à du folk léger et intimiste que celle de présenter son mini-album plus électro Le Spectacle, sorti fin 2015. Le trompettiste et claviériste a offert une belle prestation groovy et jazzy, habillée d’une électro puissante et dansante. De quoi s’en mettre sous la main avec les stars de la soirée.
Mais tout cela n’était que l’amuse-bouche de ce qui allait suivre, la grande majorité d’un public intergénérationel se tenait évidemment prêt à l’alléchant plateau qui s’en venait. Et quand François Lafontaine, l’excellent claviériste et ancien membre de Karkwa, pénétra sur la scène Silvio-Lacharité, on entendit les premières vociférations d’un auditoire empressé. Suivi de près par Fred Fortin, Pierre Fortin, Jonathan Bigrass, la chanteuse de Blood and Glass Lisa Loore, et enfin le guitar hero québécois et meneur de cette bande d’allumés, Olivier Langevin.
Les dernières réglages d’instruments réalisés, la guitare du chanteur tempêtait ses premiers accords électriques. Pendant une heure et demie, le public a dansé au son du rock-électro rythmé. Galaxie a repris en grande majorité les titres de son dernier opus, berçant entre puissance et lourdeur d’un combo basse-batterie efficace et des sonorités africaines grâce à l’énergie des claviers et du jeu de percussion de Jonathan Bigrass.
L’ensemble de la prestation du groupe fut à l’image de cet album Zulu, bourré de riffs signés Langevin, d’une basse lourde et surtout bien rythmé. Pas ou peu de trêves, Galaxie n’était pas venu pour parler, et ça se voyait, car c’est sourire aux lèvres que le leader multipliait les envolées sur sa guitare. Le plaisir était de la partie, les regards et clins d’oeil fusaient entre les différents membres de la formation, se regroupant devant un Lafontaine surexcité au clavier, sa cigarette à la bouche. Même Fred Fortin, la tête dans sa basse, nous offrit le privilège de décocher quelques sourires.
Entre jams et solos, Galaxie enchaînait les morceaux du dernier opus, «Dragon», la pièce maîtresse de ce dernier nous berçait de son beat électro. L’excellente «Shangaï» survoltait le public alors que «Zulu», avec son riff efficace, faisait agiter les têtes. Quelque part au milieu, on eu droit aussi à «Interstice» puis à l’enflammée «Portugal». Dans cet enchaînement des chansons de l’album de 2015, la clique de Langevin et Fortin prit le soin de prendre deux titres majeurs de Tigre et Diesel (2011), «Piste 1» et le tube «Camouflar», invitant encore une fois l’auditoire sur le dancefloor.
Plus d’une heure de rock plus tard, quelques lampées de cognac ingurgitées et Galaxie quittaient la scène. Le public en aurait bien demandé un peu plus, et même après le rappel, une bonne centaine d’énervés espérait un nouveau retour sur scène du groupe. Leurs applaudissements et beuglements restés vains, Langevin et ses compères n’ont pas accordé de sursis à cette soirée déjà bien électrique et arrosé.
Mais le rendez-vous avait été donné un peu plus tôt au cours de la soirée au Boquébière. La fameuse microbrasserie de la rue Wellington a la fière réputation de voir les artistes passant au Théâtre Granada rappliquer pour quelques bières après les shows.
La suite, on vous laisse l’imaginer…
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de la rédaction