Fire/Works à la Sala Rossa: lumières tamisées et orchestration de qualité – Bible urbaine

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Fire/Works à la Sala Rossa: lumières tamisées et orchestration de qualité

Fire/Works à la Sala Rossa: lumières tamisées et orchestration de qualité

Publié le 16 mars 2012 par Éric Dumais

La formation montréalaise Fire/Works était de passage hier soir à la Sala Rossa après avoir livré un concert intimiste à Terrebonne en compagnie de Leif Vollebekk la semaine dernière. Friands de leur succès au festival Diapason de Laval, Jonathan Peters et David Lagacé ont visé plus haut cette fois-ci avec un concert d’environ 45 minutes devant 110 personnes en compagnie des groupes Monday Night Choir et Elfin Saddle.

Monday Night Choir

Au départ, c’est la chorale Monday Night Choir qui a pris d’assaut le parterre – et non la scène! – de la Sala Rossa en interprétant une dizaine de chansons a capella d’une rare intensité. Formée d’une trentaine de musiciens, la chorale a chanté, pendant environ 25 minutes, un éventail de courtes chansons douces et aériennes, en passant par Tom Waits jusqu’à «Auprès de ma blonde», une marche militaire du XVIIIe siècle très populaire en France. La troupe était très en forme et les chanteurs, dont les hommes étaient en minorité au centre, ont offert une superbe performance devant un public quelque peu étonné mais ravi.

Fire/Works

Ce sont ensuite les membres de Fire/Works qui se sont tranquillement installés sur la scène afin d’interpréter les meilleures chansons de leur maxi, EP. 1, des inédites (qui figureront, éventuellement, sur leur premier album) et, comble de surprise, une reprise de Tom Yorke, le leader de Radiohead qui sera de passage dans la métropole en juin. Fidèles à l’image saisissante et intime qu’ils avaient laissée suite à leur succès à la Maison des Arts l’an dernier, Jonathan Peters et David Lagacé ont préparé un bel attirail (guitares acoustiques, accordéon, harmonica, bass drum, maracas, guitare électrique) pour émerveiller avec efficacité les centaines de personnes qui se tenaient debout, l’air tranquille, et leurs bons amis, qui connaissaient par cœur toutes les chansons d’un bout à l’autre. Ils ont offert leurs meilleurs succès, notamment «Out At Sea» et «All There Is», avant de conclure sur une note grandiloquente avec «Elephants», leur composition la plus sophistiquée. Jonathan Peters et David Lagacé semblaient littéralement en transe hier soir et ils ont offert de belles envolées folk, façon James Vincent McMorrow, qui leur promettent un bel avenir prometteur.

Elfin Saddle

Finalement, c’est le quatuor Elfin Saddle qui a clôturé la soirée avec une musique exotique magnifiquement orchestrée. Les musiciens, munis d’une orchestration de feu (contrebasse, ukulélé, percussions, guitare acoustique, tuba, archets), ont initié la foule de la Sala Rossa avec les accents exotiques d’une musique soft rock expérimentale, menée de pied ferme par le couple Emi Honda et Jordan McKenzie. Une musique curieusement sophistiquée, qui a su apporter un vent de fraîcheur à cette soirée folk intimiste. Il était fort étonnant, par ailleurs, de voir Emi Honda frotter des cymbales avec des archets de violon et de regarder, à quelques pas de sa conjointe, Jordan Mckenzie jouer de l’accordéon et du ukulélé en même temps. La formation Elfin Saddle sera le groupe invité au lancement d’Avec pas d’casque, qui aura lieu le 22 mars au Cabaret du Mile-End. À ne pas manquer!

Appréciation: ***1/2

Crédit photo: Nicolas Pelletier

Écrit par: Éric Dumais

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