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Crédit photo : Mathieu Pothier
Au cœur de cet exercice pédagogique qu’est L’amour et les extraterrestres se trouvent un homme et une femme, amoureux mais séparés. Ils se recherchent dans un monde parallèle, dominé par des extraterrestres et des phénomènes paranormaux. Le thème, en quelque sorte, est secondaire. Ce qui suscite le plus d’intérêt s’avère la polyvalence des finissants au cours de l’heure et demie que dure le show. Ils sont sans cesse motivés, dynamiques, et ils portent à bout de bras le spectacle.
Entre les numéros de groupes qui le ponctuent et qui demandent de l’agilité de toutes les sortes se tiennent neuf performances de finissants. Celles-ci sont d’ailleurs assez diversifiées et inégales. Effectivement, les premiers numéros sont emplis de tension; ils déménagent! Puis le rythme s’atténue, et la tension ainsi que l’énervement du début se modifient graduellement en contemplation avec des numéros aériens. L’enchaînement aurait mérité une réorganisation afin que le spectateur soit au bout de sa chaise du début à la fin, puisqu’il y avait tout le matériel pour y arriver.
Sur le plan des numéros individuels, ceux-ci s’ouvrent avec un numéro de cadre russe d’une qualité incroyable, notamment grâce à l’agilité des deux circassiens, Louis Joyal et Samuel Renaud. Ils mettent la barre très haute en introduction du spectacle! S’ensuit un numéro de Sangles aériennes qui manque d’allant, puisque la chorégraphie reste peu acrobatique. Toutefois, cela n’enlève rien à la force et à la passion de l’artiste.
Le main à main suivant demeure le meilleur numéro de cirque de la soirée. Les deux interprètes, Julius Bitterling et César Mispelon, livrent ici une performance touchante, mais surtout d’un grand professionnalisme. N’est-ce pas au moment où ça à l’air facile que ça l’est le moins? L’autre numéro qui mérite une attention particulière est celui de la roue Cyr, où le circassien s’amuse aussi comme DJ. L’artiste réussit à dynamiser l’assistance tout en démontrant son agilité! Finalement, la performance finale de Tuedon Ariri de sangles aériennes, sous la musique de Nina Simone, est très théâtrale et termine fort bien la soirée.
Malgré un manque de constance dans le rythme du spectacle, Didier Lucien propose une mise en piste différente et comique. Avec L’amour et les extraterrestres, il s’est amusé, c’est certain, et c’est contagieux.
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de la rédaction