FEQ 2023: Cypress Hill, Zach Bryan, Jan Verstraeten, Souldia, Megan Moroney, Killy et plus encore!

L’univers ludique de Jan Verstraeten

J’ai voulu goûter un peu aux deux soirées, donc je me suis beaucoup promené ce dimanche! En plus des scènes principales, je me suis permis quelques détours par la scène gratuite du parc de l’Esplanade.

En début de soirée, j’ai eu droit à une prestation de l’auteur-compositeur belge Jan Verstraeten. Ce dernier est également un artiste visuel, et ça se sentait bien dans sa présentation: ses musiciens étaient tous habillés en rose et ils se fondaient bien dans le décor de la même couleur. Bien au centre, Jan ressortait du lot avec son habit de couleur bleu poudre. Il portait également un masque qu’il a changé à quelques reprises.

Sa musique est très accessible et super dansante. Son nouveau titre, «Sugar» a été l’un des moments forts du spectacle, tout comme sa reprise de «Natural Blues» de Moby.

Une mascotte d’ours polaire rose est venue danser avec lui pour la dernière chanson, «Goodbye World», au grand amusement de la foule présente.

J’ai entendu tout autour de moi plusieurs personnes dire que c’était une belle découverte, et je suis tout à fait d’accord avec elles!

Megan Moroney et ses peines d’amours

Deuxième arrêt au cours de ce périple: les Plaines d’Abraham pour une petite dose de country! Si la foule était moins nombreuse que lors des soirées précédentes, on ne peut nier le regain de popularité de la musique country au Québec.

Déjà à 19 h, pour le spectacle de la jeune chanteuse américaine Megan Moroney, il y avait quelques dizaines de milliers de spectateurs, pour la plupart très jeunes. Je ne crois pas que j’avais vu autant de chapeaux et de bottes de cowboy à un endroit depuis ma visite à Nashville.

Megan Moroney. Photo: Philippe Ruel

Moroney a offert une performance solide et sa personnalité pétillante transparaissait bien, mais ses chansons mid-tempo, traitant surtout de peines d’amour, sont assez convenues dans le genre, et certain∙e∙s le font mieux qu’elle.

Comme si elle voulait prouver mon point, elle a offert une reprise de la pièce «Picture to Burn» de Taylor Swift. Elle a parlé de cette dernière comme l’une de ses plus grandes influences, avec qui elle a en commun d’avoir beaucoup d’ex merdiques à propos desquels elle écrit des chansons.

«Why Johnny», sur la relation entre June Carter Cash et Johnny Cash, interprétée seule à la guitare, lui a permis de mettre davantage de l’avant ses talents de compositrice. J’en aurais pris plus de semblables!

Un parc de la Francophonie bien rempli pour Killy

J’ai ensuite voulu prendre le pouls de la soirée hip-hop au parc de la Francophonie. Là aussi, le public était au rendez-vous. La preuve, le parterre était déjà presque plein lors de la prestation du rappeur torontois Killy.

Ce dernier s’est montré très énergique sur scène, et la foule le lui a bien rendu.

Killy. Photo: Stéphane Bourgeois

Il a un bon flow, mais son rap introspectif avec une bonne dose d’auto-tune dans la voix ressemble à bien d’autres artistes contemporains. Ça demeure très bien exécuté, avec des beats de qualité.

Sous hypnose avec Derya Yıldırım & Grup Şimşek

Suite à un autre déplacement, cette fois pour retourner au parc de l’Esplanade, j’ai découvert Derya Yıldırım & Grup Şimşek. Il s’agit d’un quintette qui allie la musique traditionnelle turque avec des sonorités modernes.

Mon expertise en folk turc étant plutôt limitée, je n’ai pas vraiment de comparatifs à vous offrir, mais tout ce que je sais, c’est que j’ai bien aimé.

Derya Yıldırım & Grup Şimşek. Photo: Sébastien Dion

La meilleure description que je pourrais en faire, c’est que leur musique est à la fois planante et très entraînante, voire carrément hypnotisante.

C’est un détour qui en valait la peine!

Du country original signé Tenille Townes

De retour devant la scène principale, c’était maintenant l’Albertaine Tenille Townes qui allait se produire. Si Megan Moroney entrait dans un moule de musique country bien défini, Townes offre une touche d’originalité très bienvenue.

L’artiste sort du lot en proposant une country infusée de rock et de soul fort intéressante. Sa voix singulière est à la fois rauque et puissante, ce qui lui a permis d’offrir une reprise très convaincante de «Come Together» des Beatles!

Tenille Townes. Photo: Philippe Ruel

Une chose est sûre, elle a le talent nécessaire pour suivre la voie du succès. Je ne serais pas surpris de la voir en tête d’affiche d’une soirée country du FEQ ou de Lasso d’ici quelques années.

Souldia: notre héros local

Étant plus amateur de hip-hop que de country, j’ai choisi de terminer ma soirée en compagnie des gars de Cypress Hill. Mais en arrivant au parc de la Francophonie, j’ai eu la chance d’assister aux dernières minutes du concert de Souldia.

Photo: Stéphane Bourgeois

La foule était en délire pour la prestation hyper attendue du rappeur de Limoilou. Ce dernier a vraiment été reçu comme un héros local et, du peu de ce que j’ai pu voir, il a offert une performance à la hauteur des attentes.

Les mythiques Cypress Hill

À peine Souldia était sorti de scène que DJ Lord a commencé à faire tourner ses platines. Il a fait danser la foule pendant une bonne dizaine de minutes, en mixant du Black Sabbath avec les Beastie Boys et du Jay-Z, et j’en passe. 

Lorsque B-Real et Sen Dog l’ont rejoint sur scène, la foule était déjà partiellement conquise. Ils ont commencé avec le classique des poteux «I Wanna Get High». En fait, la discographie complète du groupe est un classique du genre.

Cypress Hill. Photo: Stéphane Bourgeois

Plus de la moitié de leur setlist a été dédié aux chansons de leur deuxième – et meilleur album –, Black Sunday, qui célèbre déjà son 30^e anniversaire. Cela explique fort probablement que la moyenne d’âge était plus grande au parc de la Francophonie qu’aux Plaines hier soir!

Si le public a dansé et chanté pratiquement tout au long du spectacle, le trio de succès «How I Could Just Kill a Man», «(Rock) Superstar» et «Insane in the Brain» a monté le niveau d’intensité avant la finale, une reprise de «Jump Around» de House of Pain, qui a permis à tout le monde de se vider complètement de l’énergie qui leur restait!

Le Festival d’été de Québec se poursuit jusqu’au 16 juillet prochain et, d’ici là, on se retrouve très prochainement!