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Crédit photo : Romi Quirion
La créatrice en est à sa deuxième édition de la Braderie dans la section relève créative. Lorsque nous lui avons demandé pourquoi elle apprécie ce rassemblement de créateurs québécois, qui fêtait son vingtième anniversaire cet automne, elle nous explique: «Non seulement il y a beaucoup de monde et c’est un évènement où il y a de la visibilité. Entre artisans, il y a une simplicité; tout le monde s’entraide. Les ventes aussi sont là, on se le cachera pas.»
La jeune femme se caractérise par son côté écologique, car elle oeuvre au niveau de la récupération de textiles depuis maintenant douze ans: «Plus les années avancent, plus je trouve ça important. J’essaie de faire ma part pour la planète, il y a tellement de tissus jetés. En même temps, ça donne justement des looks différents, des robes souvent uniques. Non seulement c’est écologique, mais c’est différent, je trouve cela hypervalorisant.» Elle produit également des accessoires comme des mitaines, des foulards et des tuques pour utiliser les surplus de tissus. Lorsque ces derniers sont trop petits, elle va même jusqu’à donner ses retailles à une autre designer.
La créatrice écologique mentionne qu’elle s’inspire du street style pour ses collections. «Je trouve qu’ils mettent souvent n’importe quoi ensemble et c’est beau. Ça me fait triper. Ce sont tous des gens qui osent plus que la moyenne, je trouve cela inspirant. Aussi, les It girls sont des blogueuses, elles courent souvent ce qui est spécial. Elles sont différentes et j’aime ça être surprise.»
Sophie ose les mélanges puisqu’elle explique que pour ses robes de Noël, elle possédait des restants de tissus dont elle ne savait pas quoi en faire. La créatrice les a alors combinés ensemble en se disant qu’un jour, une personne serait ravie par ses modèles uniques. Aussi, elle lit beaucoup de magazines de mode de type Nylon, qui sont avant-gardistes. Elle examine les photographies, ce qui lui donne des idées.
Selon la propriétaire de Kiitsch, elle se distingue par sa touche rétro. Elle explique qu’elle a toujours eu une attirance pour la mode dans le temps passé: «Les femmes étaient hot, elles étaient belles avec leurs coiffures hautes, leurs robes courtes mais avec des manches longues. Il y a quelque chose de très sexy et féminin là-dedans», nous a-t-elle partagé. Elle a ajouté que le film Gatsby est une source d’inspiration puisque les femmes ont des vêtements d’époque fascinants. Elle possède aussi une touche bling-bling qu’elle essaie d’ajouter dans plusieurs de ses modèles. «J’ai de la misère à faire quelque chose de simple, il faut toujours que j’ajoute ma petite touche, c’est moi», a-t-elle confié.
La jeune entrepreneure s’est surpassée pour sa collection automne-hiver, puisqu’en regardant son catalogue, on remarque que les morceaux sont plus classiques, même si sa petite touche funky personnelle demeure. La designer constate qu’elle est vraiment sortie de sa zone de confort. «Cette collection-là était vraiment plus classique; il y a beaucoup de noir. J’avais l’impression d’être une coche au-dessus de ce que j’avais déjà fait.»
Sophie Guillemette organisera le Salon des Artistes Récupérateurs avec Maude Léonard (Atelier Entre-Peaux) et Sophie Simard (LaZophia) en partenariat avec l’organisme Environnement Jeunesse. Cet évènement accueillera près de 50 exposants écoresponsables à l’UQÀM du 5 au 7 décembre prochain. Pour découvrir ses vêtements et accessoires audacieux et originaux, visitez son site Web au www.iamkiitsch.com.