«En vogue avec…» Léo Macdonald, fondatrice de la marque québécoise Éléphantillages

Léo, ça fait plaisir de faire ta rencontre! Aurais-tu la gentillesse de te présenter brièvement et de nous parler de ce qui t’allume le plus, dans la vie? On aimerait ça te connaître davantage!

«Coucou! Je suis bien contente d’avoir la chance de parler un peu de moi et de ce que je fais avec vous!»

«Quand j’essaie de parler de ce qui m’allume le plus, c’est assez difficile, parce que je suis une touche-à-tout. J’ai la passion de la création et j’adore explorer de nouvelles disciplines. C’est pourquoi on a vu de nombreux produits apparaître et disparaître de mon site web en quelques semaines seulement…!»

«C’est que j’aime explorer de nouvelles pratiques et m’exprimer de différentes façons. J’ai essayé tout un tas de trucs, incluant la broderie, la peinture, la linogravure, le crochet, la sculpture, l’écriture, le collage, la photographie…»

«Chaque fois que je découvre quelque chose de nouveau, je m’y mets à fond, mais la flamme s’éteint assez vite! Les seules constantes, ce sont la lecture et l’écriture. J’ai d’ailleurs l’impression que j’y reviens souvent.»

«J’ai de la difficulté à parler de moi parce que je me trouve changeante; je vis selon ce que je ressens et ce que je fais sans trop y penser. Je vis dans l’éphémère et je le documente, en quelque sorte, à travers mes réalisations.»

«Je trouve donc que mon art me représente plutôt bien en lui-même.»

Photo: Léo Macdonald

Toi qui es étudiante en littérature et qui a sans cesse développé une passion pour les Lettres, on n’a pas de mal à croire que tu as «toujours un calepin et un million de livres à la main»! Explique-nous comment cette passion des mots t’a mené à fonder Éléphantillages, une marque 100% locale où tu proposes une gamme de t-shirts graphiques, tote bags, cartes de souhaits, boucles d’oreilles, stickers et bracelets?

«La naissance d’Éléphantillages est assez spéciale en soi, puisque ça s’est fait sur un coup de tête. Je dessine un peu tout le temps et je m’amuse souvent à faire des jeux de mots. Et c’est en me faisant dire un jour que mon dessin irait bien sur un t-shirt que j’ai décidé de me lancer!»

C’est ainsi que mon chandail “À fleur de pot” est né. En quelques jours seulement, j’avais fait mes recherches de fournisseurs, choisis trois designs à imprimer, et ma commande était lancée! J’ai ensuite inscrit ma compagnie sur le Registraire des entreprises du Québec et j’ai aussi créé mon site internet.»

«Depuis, mon entreprise et mon audience donnent un but à ma création; elles m’ont permis de trouver mon potentiel artistique.»

«Les Lettres et l’écriture, ça a toujours fait partie de ma vie. Souvent ce que je crée part d’une émotion ou d’une impression que je parviens à décrire par les mots. C’est après que j’illustre ce à quoi je pense. J’ai d’ailleurs souvent de la difficulté à limiter le nombre de mots que j’inclus dans mes illustrations, au point où je dois généralement tout enlever… parce qu’une fois que je suis partie, rien ne m’arrête!»

Quelle est la mission de ton entreprise et les valeurs que tu souhaites véhiculer?

«Ma valeur la plus importante, c’est faire sourire le monde. J’aime ça quand on m’arrête dans la rue pour me dire que mon chandail est drôle, ou encore quand je vois mon reflet et que ça embellit un peu ma journée. C’est une question de trouver le bonheur dans les petites choses!»

«À vrai dire, je ne cherche pas à véhiculer grand-chose d’autre. J’essaie de faire en sorte que mes créations mettent un peu de joie dans le quotidien des gens. Bien sûr, mon contenu ne traite pas spécifiquement de choses que je vis, bien au contraire. Mon espace sur les réseaux sociaux me sert aussi beaucoup à décrocher du quotidien et à créer sans accorder nécessairement de sens à ce que je fais.»

«Ça fait du bien, parfois, de s’éloigner de la réalité.»

Photo: Yanick Macdonald

Peux-tu nous parler du processus de fabrication de tes produits jusqu’au service de livraison à domicile? On est curieux de connaître les rouages!

«Au début, je me concentrais beaucoup sur les jeux de mots, mais après un moment, ça devient plus dur d’en trouver des intéressants. Je vous fais une confidence, mais il y a pas mal d’essais douteux sur mon compte Instagram qui me rappellent que, des fois, c’est correct de se tromper!»

«Trouver des idées, de bonnes idées, c’est l’étape difficile, je trouve, parce que ce qui me fait rire, moi, c’est rarement ce qui fait rire tout le monde. Ainsi, je me traîne tout le temps un cahier où je note ce que je vois ainsi que les imbroglios du quotidien desquels je pourrais m’inspirer. Après, c’est en faisant ce que j’appelle des “idées-dump” (un mot un peu laid pour dire une “tempête d’idées”) que je finis par trouver l’inspiration.»

«Après, c’est le festival de l’échange de courriels. Je fais affaire avec des sérigraphistes montréalais afin de trouver les produits sur lesquels je souhaite que mes designs soient imprimés ou brodés, leur couleur, leur texture, leur composition… En fait, cette partie-là, c’est surtout du monde qui sait mieux que moi de quoi il parle qui me conseille pendant que, moi, je prends des décisions à l’aveuglette…»

«Une fois que j’ai reçu mes produits, je les refile à Postes Canada qui s’occupe du reste! J’essaie d’offrir quand c’est possible le ramassage chez moi, mais je bouge tellement, qu’au final, ce n’est pas tellement pratique pour le client.»

«Ce que je préfère, c’est quand j’ai la chance de participer à des marchés! Ça me donne l’opportunité d’échanger avec mes clients et d’apprendre à les connaître, en plus de voir leur réaction quand ils s’approprient mes créations.»

Ça me fait toujours un baume au coeur.»

Au quotidien, quels sont les défis rencontrés pour une entreprise comme la tienne et comment arrives-tu à te démarquer de la concurrence? 

«Mon plus gros défi, c’est certainement de réussir à accomplir par moi-même toutes les responsabilités au sein de ma compagnie. J’ai dû apprendre, afin de créer mes produits, à gérer mon site internet et mes finances, comprendre le fonctionnement des commandes à Postes Canada, et à collaborer avec d’autres compagnies.»

«Ce qui demeure le plus difficile, c’est définitivement de gérer mes factures et mes dépenses d’entreprise. J’ai l’impression qu’avoir à tout faire toute seule m’a forcée à avoir un sens des responsabilités beaucoup plus vite que prévu!»

«Pour être honnête, je n’essaie pas tellement de me démarquer de la concurrence. J’aime l’idée de faire partie d’un tout, de m’inscrire dans une ribambelle d’artistes et de créateurs québécois.»

«À mes débuts, j’essayais de faire tout un tas de pubs par le biais des réseaux sociaux et j’essayais de comprendre leur fonctionnement. À force de vouloir plaire à mon audience, j’ai eu l’impression d’avoir un peu perdu de vue le but de mon entreprise, qui est avant tout un vecteur artistique qui me permet d’explorer la création librement.»

«Depuis que je me suis détachée de tout ça, et aussi de l’idée que je dois surpasser la “concurrence”, je trouve que je me porte beaucoup mieux!»

Photo: Léo Macdonald

Et alors, est-ce qu’une nouvelle gamme de produits s’ajoutera à ta collection prochainement? On est curieux de savoir ce qui s’en vient de frais chez Tamélo!

«Je prévois sortir une nouvelle collection prochainement, mais ça va encore attendre quelques semaines. Je n’ai pas encore de date de sortie précise, puisque je veux prendre mon temps pour une fois, hihi.»

«Par contre, j’ai une nouvelle gamme de boucles d’oreilles qui s’en vient très bientôt. Souvent, les nouveaux designs de boucles sont éphémères et je ne les garde que pour les marchés, mais ça va faire un moment que je n’en ai pas ajoutées de nouvelles sur mon site et, je l’avoue, je commence à avoir un stock assez intéressant!»

«Aussi, comme ces derniers temps je me suis trouvé un intérêt pour la peinture, je vais peut-être commencer à vendre mes créations. Il reste à voir si ça peut intéresser quelqu’un. Gardez l’oeil ouvert, qui sait!»

Jetez donc un coup d’oeil à ses créations en visitant son site internet au www.elephantillages.bigcartel.com. Pour découvrir nos précédentes chroniques «En vogue avec…», visitez le labibleurbaine.com/En+vogue+avec…