SortiesEn vogue avec
Crédit photo : Gaëlle Leroyer
Elisa, tu es à la tête d’une marque de vêtements haut de gamme montréalaise. À quel moment as-tu eu le déclic pour la mode, la création et la couture?
«C’est difficile pour moi de me rappeler d’une date précise, mais je dirais que ça a toujours été en moi d’une certaine façon. Petite, j’étais très curieuse, j’adorais bricoler et construire des trucs à partir de rien.»
«Mon intérêt pour le vêtement s’est manifesté en début d’adolescence, lorsque j’ai commencé à me fabriquer des jupes avec les vieux jeans de mon grand-père. Mais je dirais que je ne me suis jamais intéressée à la mode… Plutôt à l’habit.»
Peux-tu nous parler du chemin que tu as parcouru depuis le lancement de ta marque Elisa C-Rossow, en 2008?
«Ce chemin a été assez fou, je dirais! J’ai eu la chance de rencontrer des personnes merveilleuses qui m’ont beaucoup inspirée dans mon travail, telles que Karine Vanasse, avec qui j’ai créé une collection exclusive qui a été vendue à travers tout le Canada.»
«Depuis 11 ans, je n’ai jamais trahi mes valeurs de départ, celles qui m’ont permis de créer la marque, et je crois que c’est ce qui m’a menée là où je suis aujourd’hui.»
«J’ai emménagé à Montréal (et quitté la France) en mars 2008. J’avais déjà en tête les grandes lignes de ma marque, mais je n’aurai jamais pensé la créer si vite! En mai-juin de cette même année, je commençais à mettre en place ma toute première collection, et en octobre 2008, c’était mon premier défilé. Je crois que mon entreprise est surtout basée sur mon instinct.»
Quels sont les principaux enjeux et les défis pour une entrepreneure comme toi, spécialement dans le milieu de la mode et de la beauté au Québec?
«Rester en vie ;)»
Parle-nous de la façon dont tu crées une collection: où trouves-tu tes inspirations, comment passes-tu de tes premières esquisses à la finalisation d’un produit?
«Je dis souvent que je ne suis pas designer de mode, mais plutôt artisan du vêtement. Mon vêtement est basé sur un sentiment, une émotion, une chose vécue. Mon processus de création est assez éloigné d’un design de vêtement habituel.»
«Je crée, fais mes propres patrons et les prototypes, je gère la production, les réseaux, la mise en marché, la comptabilité, la manutention aussi… Et Mathilde, qui travaille avec moi depuis trois ans et demi, est responsable de la production boutique et du développement des nouveaux modèles avec moi.»
Qu’est-ce qui te rend le plus heureuse dans ton métier de créatrice, et quels sont tes meilleurs accomplissements à ce jour, selon toi?
«Ce qui me rend heureuse, c’est lorsque les clientes me disent à quel point elles se sentent bien dans mes vêtements.»
«Mettre en valeur la femme, sans breloque et sans prétention (dans mes vêtements), c’est ma plus grande fierté.»
Peux-tu nous en dévoiler un peu plus sur ta prochaine collection automne-hiver 2019/2020? Comment décrirais-tu tes nouvelles pièces, et y a-t-il une création que tu affectionnes tout particulièrement?
«Comme à chaque collection, je réinvente les essentiels de la garde-robe féminine en y ajoutant ma touche contemporaine à moi.»
«Pour l’automne prochain, je suis très en amour avec l’ensemble REI veste et jupe (portefeuille). J’ai aussi un gros coup de cœur pour le manteau MAGPIE… En fait, j’ai toujours affectionné les pies (l’oiseau) et j’ai créé un manteau où tu te sens de même – belle, élégante et avec une prestance sans nom, telle une pie que tu entends beaucoup!»
Pour découvrir nos précédentes chroniques «En vogue avec…», visitez le labibleurbaine.com/En+vogue+avec…
La marque Elisa C-Rossow en images
Par JS Dénommé