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Crédit photo : Victor Diaz Lamich
Avec des arrangements plutôt rock et électro, allant parfois jusqu’à la limite du psychédélique, les chansons d’Émilie Simon, malgré leur côté un peu «fifille», n’ont rien de la pop bonbon qui finit par tomber sur le cœur. Au contraire, l’artiste a démontré qu’elle sait comment se créer un univers bien à elle et occuper tout l’espace qui lui est donné. Elle ne parle pas beaucoup entre chacune de ses pièces, si ce n’est pour remercier le public québécois d’être fidèle au rendez-vous, tout juste avant de lui présenter «Encre», une chanson écrite à Montréal il y a quelques années.
Alternant entre le français et l’anglais, parfois sur un même album, comme c’est notamment le cas pour Mue, la chanteuse de 35 ans est aussi reconnue pour avoir signé plusieurs chansons de films, notamment La marche de l’empereur, la websérie Bref, ainsi que La délicatesse, des frères David et Stéphane Foenkinos. C’est d’ailleurs la pièce écrite pour ce film, «I call it love», qu’elle a interprétée lors de son passage au Club Soda.
Accompagnée de trois musiciens, parfois simplement au micro, parfois avec une guitare électrique, Émilie Simon rappelle constamment Vanessa Paradis, par sa voix, son apparence et son attitude. Charmante à souhait et réservée, elle a tout de même démontré qu’elle savait prendre la place qu’on lui donnait.
Jérôme Minière
C’est le Montréalais d’adoption Jérôme Minière qui a ouvert la soirée, avec presque exclusivement des nouvelles chansons au programme, lesquelles seront enregistrées cet été. À la guitare, avec un seul musicien à ses côtés, il a présenté une succession de pièces assez rythmées, mais qui finissaient malheureusement par toutes se ressembler. C’est d’ailleurs devant un public poli mais plus ou moins réceptif qu’il a réchauffé la salle pour Émilie Simon.
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