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Crédit photo : Julia Leroux
Nous avons eu la chance d’arriver à temps afin de pouvoir assister à une bride de la première partie mettant en scène Elliot Taylor, artiste originaire du Nord de l’Angleterre. Seul sur scène, l’auteur-compositeur-interprète, accompagné de sa guitare, nous a donné un bel aperçu de ses compositions folk bien exécutées, supportées par une voix rauque et profonde.
Le public a, pour la suite, triplé en nombre afin d’accueillir en grand les Pierce Brothers. Ces deux frères jumeaux (Jack et Patrick), originaires de Melbourne, ont débuté leur prestation avec un chaleureux message d’accueil en français au grand plaisir du public. Composée en partie de fans aguerris, la foule, composée d’une cinquantaine de personnes, ne s’est pas fait prier pour se rapprocher de la scène et démontrer sa joie d’être présente pour cette dernière représentation du duo en sol canadien.
Et ce ne fut pas bien long avant que nous comprenions pourquoi. Armés d’un mix de batteries et de percussions, de guitares, d’un didgeridoo et d’un harmonica, les deux frères ont offert une prestation hors du commun.
Ils ont livré un spectacle digne des grandes scènes, ces artistes au passé de buskers! Les chansons présentées, vibrant d’une intensité électrisante, ont toutes été exécutées avec la même fougue et un impressionnant niveau d’entrain. Que ce soit à travers les multiples incursions de Jack au sein du public, ses pirouettes acrobatiques lors des chansons, ou sa capacité à exécuter n’importe quel rythme à l’aide de ses baguettes (sur les murets de la salle de spectacle, comme sur le corps de la guitare de son frère).
Et le public lui a rendu la pareille, chantant bien fort les paroles de plusieurs de leurs chansons. Il serait impossible de passer sous silence les performances musicales à la guitare de Patrick qui, plus discret au niveau de la présence scénique, ne s’est pas fait prier pour démontrer sa dextérité au finger picking, comme sa fougue lors des morceaux aux tonalités plus rock.
Les deux frères nous ont présenté leurs classiques et leurs nouvelles compositions, le tout entrecoupé de multiples remerciements et anecdotes de tournée (comme celle où ils ont oublié leur didgeridoo aux États-Unis, les obligeant à magasiner leur nouvel instrument dans des magasins à tendance hippie en Colombie-Britannique ). Leurs chansons, généralement soutenues par un rythme de percussions solide et entraînant, nous ont rappelé la musicalité des Mumford and Sons. Un folk-rock accrocheur solidement maîtrisé.
Ils n’ont finalement pas pu résister aux cris du public pour un rappel et ils ont terminé leur prestation avec une reprise de «Heart of Gold», exécutée sur une cadence plus rapide et énergique, reflet du reste du spectacle.
Artistes pleinement en possession de leur pouvoir de performance, les deux jeunes frères ont réussi à créer une bulle bien particulière lors de ce spectacle, nous portant à croire que la prochaine fois qu’ils reviendront, ce sera probablement dans une grande salle, devant une foule nombreuse et en délire. En espérant y être.
Le dernier groupe à performer lors de la soirée a invité le public à calmer son rythme cardiaque en présentant ses mélodies vaporeuses jumelant piano et douce guitare. Un envoûtant folk d’ambiance feutré. Les ballades d’Old Sea Brigade se sont bien mêlées à la pluie pour clore cette soirée.
L'avis
de la rédaction