SortiesConcerts

David Simard, Jenny Berkel et Rachel Sermanni à L’Entrepôt de Paris: de belles découvertes musicales et un public captivé

Publié le 27 avril 2013 par Pauline Guyau

Galerie photos – C’est dans le lieu culturel parisien L’Entrepôt que Little Lab a permis à la folk canadienne et écossaise des artistes David Simard, Jenny Berkel et Rachel Sermanni de se rencontrer hier soir pour achever leur tournée européenne qui a duré trois mois.

Dans une ambiance proche de celle du cabaret, le public était attablé face à la scène sur laquelle s’est enchaînée les trois artistes en acoustique. Little Lab, organisateur de la soirée, a plongé comme à son habitude le public dans une ambiance chaleureuse et intimiste en proposant une remarquable sélection d’artistes.

Le concert a commencé par l’artiste canadienne Jenny Berkel, qui a doucement captivé l’assistance par sa folk crépusculaire et ses textes poétiques. La voix de Jenny Berkel a déjà parcouru le Canada et n’a pas manqué de se faire remarquer avec son premier album Here on a Wire. Son ami et chanteur David Simard l’a accompagnée à la guitare pour quelques chansons et la belle complicité du duo n’est pas passée inaperçue. Après de longs applaudissements, Jenny Berkel a souhaité terminer son concert avec une chanson de son canadien préféré, Leonard Cohen, en duo avec David Simard. Une chanson d’amour subtilement interprétée par les deux artistes fonctionnant à merveille, ayant permis de créer une jolie transition musicale. Jenny a ensuite quitté la scène pour laisser la place à David Simard.

Musicien originaire de Montréal, David Simard venait pour la première fois en Europe en ce printemps 2013. La sortie de son premier album Slower, Lower, l’a naturellement amené à partager l’affiche d’artistes comme Timber Timbre ou Half Moon Run à l’occasion de divers concerts canadiens. Choisi par Yvan Attal pour la bande originale de son prochain film Do Not Disturb, ses premières représentations en France ont su conquérir les nouveaux publics. Mélangeant des titres de son premier album avec d’autres écrits récemment, dont un dédié à son ami Pablo, la voix de David Simard a cristallisé l’audience dans un univers bien précis, celui d’un mélange harmonieux de sonorités du passé tournées vers l’avenir. Avec sa guitare et son tambourin, David Simard a su simplement placer une douceur masculine à la soirée.

Enfin, ce fut au tour de l’écossaise Rachel Sermanni de clôturer cette soirée de découvertes. Venant elle aussi de terminer sa tournée européenne pour promouvoir la sortie de son premier album Under Mountains (MONrecordings), la sensation de fin laissait place aux émotions. Rachel Sermanni n’a cessé depuis ce début d’année de rechercher de nouvelles audiences à Toronto et New York, ainsi qu’en Grande Bretagne, où elle a établi une tournée réussie avec l’artiste Pete Roe. Ce petit bout de femme, presque envahit par la largeur de sa guitare, a surprit tout le monde lorsqu’elle s’est mise à chanter. En effet, sa voix envoutante a porté dans la salle de façon déconcertante et ses chansons bien rythmées et pleines de grâce telles que The Fog ont laissé la salle muette. Elle a terminé sa prestation, les larmes aux yeux, avec le titre «Pablo’s City», qui a transporté l’auditoire dans un émoi généralisé.

Ces trois artistes de la relève folk anglophone ont conquis les spectateurs parisiens de tout âge confondu. Après les applaudissements enjoués du public, le silence religieux qui planait dans la salle représentait le retour d’un voyage musical réussi.