Daniel Bélanger au Théâtre Corona Virgin Mobile – Bible urbaine

SortiesConcerts

Daniel Bélanger au Théâtre Corona Virgin Mobile

Daniel Bélanger au Théâtre Corona Virgin Mobile

Un spectacle ponctué d’humour et de frissons

Publié le 22 novembre 2013 par Laurence Lebel

Crédit photo : Louis-Charles Dumais

En plein cœur d’une tournée de près de 40 dates, Daniel Bélanger s’est arrêté hier au Théâtre Corona Virgin Mobile pour présenter les fruits de son dernier effort: Chic de ville. Entouré de trois musiciens au look rétro, le chanteur a fait swinguer la foule et bercer les âmes en peine.

La salle était plongée dans une ambiance feutrée pour le passage de ce grand auteur-compositeur-interprète bien de chez nous. Éclairage tamisé, chaises et tables, tout était en place pour que le public de Bélanger puisse assister à un spectacle dans le plus grand confort de son salon.

La soirée a démarré sur les chapeaux de roue alors que le chanteur, suivi de ses trois musiciens, est entré sur scène pour commencer la soirée avec l’entraînante «Je poursuis mon bonheur», tirée de son plus récent album. Il n’aura fallu qu’une seule chanson pour que le public acclame avec joie leur chanteur préféré.

Ce dernier s’est empressé de les remercier de s’être déplacés en si «grand chiffre» et les a tout bonnement avertis que ce soir il y aurait des blagues sans punchs, car c’est un pas un show d’humour, mais un show de chansons. Pince-sans-rire ce Daniel!

Critique-spectacle-Daniel-Belanger-Theatre-Corona-Virgin-Mobile-Montreal-Chic-de-ville-Bible-urbaine-1

Le spectacle a donc continué sur le même ton, avec une bonne sélection de chansons tirées de Chic de ville et de son ancien répertoire. Le tout ponctué de blagues et d’anecdotes comme seul Daniel Bélanger sait le faire.

Au total, c’est plus de vingt chansons qui ont fait rêver les spectateurs. Ayant adapté ses succès à son nouveau style rockabilly, Daniel Bélanger s’assurait ainsi de ne pas voguer entre deux eaux et d’offrir une certaine unité au cours de la soirée. Le public a donc eu droit à des versions inusitées de «Rêver mieux», «Sèche tes pleurs» et «Le parapluie».

C’est au moment où Daniel Bélanger a interprété la pièce «Te quitter» qu’une onde a parcouru le Théâtre Corona en entier. La foule s’est tue et a écouté avec une très grande attention et un énorme respect cette chanson tout en douceur.

Bien que l’artiste offre à lui seul un show, ses musiciens ne laissent pas non plus leur place. Directement catapultés des années 50, Michel Dagenais (guitare), Richard Gélineau (contrebasse) et Ben Caissie (batterie) accompagnaient d’une main de maître le chanteur populaire.

Critique-spectacle-Daniel-Belanger-Theatre-Corona-Virgin-Mobile-Montreal-Chic-de-ville-Bible-urbaine-2

Michel Dagenais épatait littéralement avec ses nombreux solos, tandis que Richard Gélineau dansait avec sa contrebasse et se laissait aller à quelques virevoltes. Ben Caissie, tapi dans l’ombre, s’amusait parfois à faire tourner ses baguettes et il lui arrivait même de se lever de sa batterie pour jouer debout. Ces trois gaillards apportaient vraiment une ambiance de fête à la soirée. Dommage cependant qu’il n’y avait pas de plancher de danse, car ils donnaient vraiment l’envie de se lever et de bouger un peu.

Le seul et unique bémol de cette soirée sans fausse note était malheureusement le manque d’éclairage sur scène qui avait pour effet de mettre dans l’ombre les trois musiciens de Bélanger. Avec les trois lampes suspendues au-dessus de la scène et ses spots horizontaux, il était difficile de bien percevoir le jeu de ces trois érudits de la musique. Peut-être qu’un éclairage plus générique aurait été préférable afin de pleinement apprécier toutes les subtilités et la complexité de leur technique.

La foule a pu quitter la salle sur une bonne note alors que Bélanger nous a servi à titre de dernier tour de piste les chansons «La folie en quatre» et la saisissante «Tu peux partir».

Critique-spectacle-Daniel-Belanger-Theatre-Corona-Virgin-Mobile-Montreal-Chic-de-ville-Bible-urbaine-3

C’était une belle soirée hier au Théâtre Corona et, malgré les quelques petits désagréments au niveau de l’éclairage, on s’est tout de même fort bien amusé. La poésie de Bélanger vieillit bien et traversera certainement encore quelques décennies. Bélanger nous saisit, nous surprend et nous fait vivre surtout les plus belles émotions.

L'avis


de la rédaction

Vos commentaires

Revenir au début