City and Colour et Hey Rosetta! au Centre Bell de Montréal

Près de 7 500 spectateurs ont chaudement accueilli l’ex-guitariste d’Alexisonfire au moment où il a fait son entrée sur scène aux côtés de ses quatre musiciens. En guise de salutations, Green a lâché un «Thanks for coming» assez bref merci, avant de s’emparer de sa guitare acoustique et de gratter les premières notes de «Harder Than Stone», pièce marquante de son quatrième et plus récent album, The Hurry and the Harm.

En bon maître de cérémonie, Dallas Green a fait montre d’une grande générosité et surtout d’un charisme auquel nous n’avons pas été habitués par le passé, et ce, tout au long du spectacle, offrant coup sur coup un beau melting-pot de ses meilleures ballades folk mélancoliques telles que «The Grand Optimist», «Weightless», «Sleeping Sickness», «Waiting…» et «Ladies and Gentlemen».

Au milieu du concert, ses quatre musiciens ont quitté la scène, laissant Dallas Green en communion avec les spectateurs et livrant en solo plusieurs de ses succès qui ont depuis ramassé un peu la poussière: «Save Your Scissors», «Against the Grain», «Comin’ Home», «Northern Wind» et «We Found Each Other in the Dark» ont été entendues et surtout appréciées, d’après les cris retentissants de la gent féminine.

Durant le magnifique morceau «The Grace», un jeune homme dans l’assistance s’est levé pour faire la grande demande à sa copine, s’agenouillant devant elle pendant que ses voisines de section s’époumonaient de bonheur. Petit moment cute de la soirée, qui en a forcé plus d’un à se retourner pour admirer la scène. Green n’ayant évidemment rien vu ni entendu, il a continué sur sa lancée avec l’excellente «Thirst», avant d’offrir «Fragile Bird» et «Hope For Now».

Le groupe est revenu sur scène pour livrer un généreux rappel, durant lequel ont été jouées «The Girl», «Two Coins» et la pièce de clôture «Death’s Song». Dans l’ensemble, l’artiste canadien a livré une excellente prestation, où il a prouvé une fois de plus qu’il maîtrisait parfaitement ses cordes vocales, en plus de se laisser aller à quelques confidences à un auditoire tout ouïe: «I’m a pretty emotional guy», a-t-il confié, timide mais assumé, cassant par le fait même l’image du gars froid et distant.

Hey Rosetta!

En phase de création depuis quelques mois dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, le septuor canadien Hey Rosetta!, reconnu pour ses envolées folk livrées avec adresse et énergie, avait l’agréable tâche d’ouvrir la soirée tout juste avant City and Colour. Tim Baker et sa bande, originaires de Terre-Neuve, ont livré une courte prestation de trente minutes, durant laquelle ils ont oscillé entre ballades et chansons plus folk, avec violon et violoncelle pour agrémenter le moment. Le public a eu la chance d’entendre «Yer Spring», «Welcome» et «Bandages», une chanson qui porte justement sur le printemps. Un groupe talentueux qui mériterait davantage d’attention de la part des mélomanes. Surveillez les à Osheaga cet été! www.heyrosetta.com.