«Cinglant» de Guillaume Wagner – Bible urbaine

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«Cinglant» de Guillaume Wagner

«Cinglant» de Guillaume Wagner

Cinglant, mais pas tant

Publié le 18 octobre 2012 par Laurence Lebel

Crédit photo : Michel Grenier

Celui qui a été sacré Révélation de l’année au 29e festival Juste pour Rire en 2011 présentait hier soir son tout premier one man show, intitulé Cinglant, au Théâtre St-Denis. Portrait d’une soirée politiquement incorrecte, mais tout de même agréable!

Guillaume Wagner s’est fait connaître à travers les émissions «Un gars le soir» sur les ondes de V et à «Cliptoman» (MusiquePlus), laquelle est animée par son ami Mike Ward, mais aussi en assurant les premières parties du spectacle de Jean-François Mercier et en étant un des principaux protagonistes de la série documentaire «Les 5 prochains», présentée à ARTV. D’entrée de jeu, Wagner est considéré comme un humoriste cinglant, qui n’a pas la langue dans sa poche et qui dit tout haut ce que la plupart des gens pensent tout bas. Avec cette réputation en poche, il se classe automatiquement dans la catégorie de ces langues sales qu’on aime tant en compagnie de Mike Ward et Jean-François Mercier.

C’est sur une trame sonore très rock que l’attente de l’humoriste s’est faite. L’ambiance bourrée de testostérones nous donnait déjà le ton pour la soirée. Guillaume Wagner a fait son entrée sur scène après qu’un énorme décompte se soit amorcé sur scène. Dès les premières minutes de stand-up, on savait automatiquement à quoi s’attendre: un humour de bas étage à faire défriser même les permanentes les plus serrées. D’emblée, Wagner nous explique quels types de personnes il ne veut pas voir dans son spectacle: les intellos, les matantes et les vieux, pour ne nommer que ceux-ci. Ça tombe bien, car ce n’est évidemment pas son public-cible.

En première partie, le public a eu droit à des blagues sur le sexe, sur les relations hommes-femmes, sur les femmes et leur caractère, sur le sexe et encore le sexe. Le registre de Wagner n’est pas très diversifié et malgré l’effort d’aborder les sujets de la religion, de la consommation, de la situation du Québec ou autre conflit étudiant, celui-ci en revient toujours aux blagues de sexe. Le public a eu aussi droit à son fameux numéro, qui l’a fait connaitre, sur le couple formé du «gars aux gros pipes» et de la «fille aux gros totons».

Ce qui fait rire chez Wagner c’est sa capacité à l’autodérision et à soutenir ses histoires avec plusieurs mimiques très hilarantes. Il est aussi un bon conteur et a définitivement le sens du punch. Bien que son registre le range aux côtés de Mike Ward et cie, Wagner ne pousse pas trop sa luck et n’ira pas pousser quelques blagues hyper déplacées. Son registre, bien que vulgaire, reste assez soft et s’adresse particulièrement à un public jeune, mais tout de même mature.

Wagner fait rire, oui, mais pas aux larmes. Le moment fort de la soirée va indéniablement à ses constatations sur les relations hommes-femmes, qui sont assez drôles et plus souvent qu’autrement véridiques. Outre ceci, Wagner a fait grincer quelques dents et ne plaira certainement pas à votre tante préférée, mais plutôt à votre cousin Kevin, fan de motoneige. Bref, pour un premier one man show, c’était correct. Simplement correct. Sans plus.

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