«Cendrillon» des Grands Ballets à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

Bien exécutée, superbement accompagnée par l’Orchestre des Grands Ballets, la chorégraphie classique de Jayne Smeulders était cependant parfois inégale.

En effet, le public a eu droit à des numéros très forts, lesquels étaient suivis de segments moins excitants. Mais dans l’ensemble, il n’y a pas eu de «périodes mortes» où nous nous sommes royalement ennuyés.

Photo: Sasha Onyshchenko. Danseurs: Rachele Buriassi et Esnel Ramos

Des rires

Agrémenté d’une touche de comédie, on nous a servi plusieurs moments particulièrement rigolos. Les deux demi-sœurs étaient spécialement drôles. Anya Nesvitaylo et Vanesa G.R. Montoya ont su personnifier avec brio les rôles d’Anastasia et d’Isabella (les demi-sœurs de Cendrillon): parfaitement détestables et plutôt maladroites.

Toutefois, leurs mimiques étaient tellement omniprésentes que cela devenait lassant et, surtout, répétitif.

Des danseuses sur pointe

Cendrillon, interprétée par Rachele Buriassi, était tout simplement merveilleuse. Présentée comme une jeune femme ravissante et sensible, il était facile de prendre parti pour elle.

La belle-mère, sous les traits de Sahra Maira, représentait un mélange efficace de perfidie et d’ambition. Le rôle de la marraine, matérialisé par Maude Sabourin, a pris vie avec beaucoup de grâce.

Il y a d’ailleurs eu plusieurs autres personnages qui ont su tirer leur épingle du jeu, notamment le joaillier, les inséparables, les frères du prince et le prince.

L’Orchestre des Grands Ballets, dirigé par Dina Gilbert, a joué de façon sublime la musique de Sergueï Prokofiev. Il y avait une incroyable synchronicité entre la musique et les mouvements. L’orchestre a, par ailleurs, été applaudi à maintes reprises.

Costumes et décors réussis

Un grand effort a été investi pour les 150 costumes portés pendant la représentation. Tous magnifiques, à l’exception des robes de bal des deux demi-sœurs, ce qui a été une déception, les habits ont contribué à créer un univers crédible pour la pièce, en plus d’être visuellement attrayants. Les nymphes, les oiseaux et les licornes étaient vêtus avec fantaisie et couleurs vives; un vrai régal.

La tenue de bal de Cendrillon, quant à elle, était somptueuse.

Les décors étaient particulièrement enchanteurs; tant le salon, où se chamaillait les demi-sœurs, et où Cendrillon endurait leur méchanceté, que la nuit étoilée, où la marraine et les oiseaux ont fait appel à leur magie afin de permettre à Cendrillon d’assister au bal, que la salle de bal.

Le carrosse de Cendrillon était imposant et magnifique.

Photo: Sasha Onyshchenko

Un spectacle somme toute formidable

La soirée a été un grand succès auprès de la foule, qui a dévoré chaque minute. Plusieurs rires ont été entendus et plusieurs solos ont été fortement appréciés par le public. L’interprétation des rôles était vivante et juste. Les pas ont été exécutés avec rigueur et l’atmosphère était des plus gaies.

Un spectacle à voir!

Cendrillon des Grands Ballets est présenté à la Salle Wilfrid-Pelletier jusqu’au 10 septembre 2023.