Cascadeur prend d’assaut le Théâtre de Quat’Sous: tête-à-tête intime et délirant – Bible urbaine

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Cascadeur prend d’assaut le Théâtre de Quat’Sous: tête-à-tête intime et délirant

Cascadeur prend d’assaut le Théâtre de Quat’Sous: tête-à-tête intime et délirant

Publié le 1 juillet 2012 par Sophie R. Bragg

Le 30 juin dernier Cascadeur terminait sa tournée à l’occasion du Festival international de Jazz de Montréal. Seul sur scène mais entouré de ses gadgets électro et de son piano, l’artiste-compositeur-interprète a diverti et conquis son public.

Alexandre Longo, alias Cascadeur, est apparu sur les planches du théâtre coiffé de son éternel casque blanc et de sa combinaison marine. Son porte-voix à la bouche, il simulait des bruits spatiaux et vaporeux pour accompagner la vidéo lunaire à l’arrière. D’entrée de jeu, le musicien casqué nous transportait dans son espace intergalactique.

L’artiste a ouvert le spectacle avec «Dark passenger» suivie de «Highway 01», nous démontrant ainsi la route à suivre tout au long du concert. «Walker» et «Meaning» ont ensuite insufflé un changement de rythme et une énergie nouvelle, toutefois toujours aussi planante.

Au fil des prestations les spectateurs ont découvert un joyeux hurluberlu, vif d’esprit et drôlement doué. Il a livré son œuvre bien à lui, une pop anglo envoûtante et tout en douceur, en la mixant et en l’arrangeant sous le regard intrigué de la foule. C’est que l’homme en lui même offre tout un paradoxe: une voix haut perchée, une mélodie réconfortante et un costume de scène pour le moins étonnant. À un certain moment, il a même troqué son couvre-chef de pilote de chasse contre un masque de lutteur.

Bien que ces accessoires lui assurent une carapace, à savoir une protection contre toutes ses émotions généreusement partagées, ils finissent par détourner l’attention de la principale attraction: la musique léchée et travaillée dans les moindres recoins que l’on ressent moins sur scène que sur l’album. Peut-être à cause du ton badin et pince-sans-rire du chanteur qui ne colle pas avec son univers musical.

D’humeur joyeuse, toute l’équipe est montée sur scène pour un ultime au revoir: la frénésie de la dernière représentation d’une longue tournée se faisait sentir.

En rappel, Cascadeur a offert une impro disjonctée au piano, jonglant entre l’opéra et les classiques intemporels. Il a clôturé la soirée avec «Bye Bye» et les avertissements de sa gérante. Il n’était pas question qu’il enchaîne avec une version reggae de son dernier morceau; le moment était venu de se retirer.

Appréciation: ***½

Crédit photo: Vincent Idez & Franck Esposito

Écrit par: Sophie R. Bragg

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