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Carl-Éric Hudon et Alaclair Ensemble aux FrancoFolies de Montréal: un lundi éclectique tout en musique

Publié le 18 juin 2013 par Sophie Boileau

Album photos – S’il y a deux univers complétement à l’opposé, c’est bien celui de Carl-Éric Hudon et d’Alaclair Ensemble! Et on se réjouit de pouvoir retrouver des artistes aussi différents en un seul lieu. Les joies des festivals, quoi. La soirée a donc débuté avec Carl-Éric Hudon qui présentait plusieurs de ses nouvelles chansons sur la scène Loto-Québec.

À l’écoute, Hudon est resté dans le folk-rock qui nous l’a fait connaître. Les paroles, souvent sombres, sont toujours aussi présentes dans ses textes. Dans la chanson «Betty», il raconte l’histoire de sa copine qui va rejoindre un autre garçon en plein milieu de la nuit. Puis dans une autre chanson, il dit «mes diamants sont tachés de sang, mais je ne remarque que leur éclat». La musique semble être un excellent exutoire pour l’artiste. Il manie les mots à merveille, qu’il soit tourmenté, mélancolique ou triste.

Carl-Éric Hudon a aussi interprété des chansons de ces précédents albums. Le public a eu droit à «Les belles choses», «Ma vie est une cour à scrap», «Papadapa», «Les garçons et les filles de mon âge, mon amour», et il a clôt le spectacle avec «Lanterne chinoise» pour le plus grand plaisir de la foule rassemblée pour l’occasion.

D’ailleurs, le prochain album de l’auteur-compositeur-interprète devrait sortir fin 2013-début 2014 et s’intitulera Nous étions jeunes. Quelques contretemps ont fait repousser la parution de l’album qui a été réalisé par Philippe B. On a bien hâte d’entendre le résultat final, car ce que nous avons écouté ce lundi soir était fort prometteur.

Appréciation: ****

Crédit photo: Mylène Brisson

L’irrévérencieuse folie d’Alaclair Ensemble

C’est sur la musique thématique de Walt Disney qu’a commencé la prestation d’Alaclair Ensemble. La surprise ne s’arrêtait pas là, car le collectif de hip-hop avait préparé toute une mise en scène pour débuter son spectacle. Nulle autre que la reine est montée sur les planches. Interprétée par Ogden, la souveraine basse Canadienne vêtue d’une robe blanche et coiffée d’une perruque a sorti de son sac à main un mini revolver pour ensuite se tirer une balle dans la tête… Rien n’aurait pu nous montrer toute l’étendue de l’absurde dont est capable Alaclair Ensemble.

Après une telle entrée en matière, place à la musique. Maybe Watson, Kenlo, Claude Bégin, Robert Nelson et Ogden ont interprété le succès «Mon cou». Ils ont entonné plusieurs chansons de leur dernier album Les maigres blanc d’Amérique du Noir. «Soucoupe volante», «Mammifères», «Paul Démarais (GDC)» et «Arrête» se sont enchaînées à une vitesse folle.

Alaclair Ensemble ont fait de nombreux clins d’œil à la culture populaire. Que ce soit avec leurs échantillonnages ou dans leurs transitions entre les chansons. Après avoir demandé à la foule le silence, Maybe Watson nous a démontré ses talents vocaux en interprétant un extrait de «Le temps des cathédrales», comme quoi ce n’est pas parce qu’on rappe qu’on n’a pas de voix. Leur interprétation de «Watatatow» a été interrompue par Rudy Éloi et Hugo St-Cyr. Les acteurs de la série culte, qui tenaient les rôles de Raphaël et Michel Couillard, ont pris place l’un au micro et l’autre à la batterie pour chanter cette chanson.

Quelques problèmes de son ont toutefois terni notre plaisir. Les nombreux micros sur la scène rendaient-ils la tâche si difficile? On perdait souvent les paroles des chansons, déjà que les membres du groupe chantent souvent en même temps, et cela a ajouté à l’effet de cacophonie qui régnait parfois lors de leur spectacle. Par chance, leur énergie et leur folie sont très communicatives et, même si on n’en prend pas plein les oreilles, on reçoit tout de même de quoi se divertir à les regarder virevolter sur les planches.