Cage the Elephant et Portugal. The Man au Centre Bell de Montréal – Bible urbaine

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Cage the Elephant et Portugal. The Man au Centre Bell de Montréal

Cage the Elephant et Portugal. The Man au Centre Bell de Montréal

Matt Shultz, le divin

Publié le 11 mai 2016 par Éric Dumais

Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young

Il y a de ces groupes de musique qu'il est obligatoire de voir en concert au moins une fois dans sa vie et Cage the Elephant n'échappe en aucun cas à cette règle. Mardi soir, devant un Centre Bell qui a accueilli 3 800 spectateurs, Matt Shultz et sa bande ont livré une prestation rock qui marquera longtemps les esprits.

Le sextuor, originaire du Kentucky, s’est pointé à 21h30 tapantes devant une foule qui n’avait d’yeux que pour lui, et particulièrement son frontman Matt Schultz, qui bouillonne littéralement d’une énergie dévastatrice et communicative. Il a suffi d’entendre quelques secondes de «Cry Baby», pièce inaugurale de leur plus récent effort Tell Me I’m Pretty, pour que, déjà, les gens au parterre chantent à tue-tête les paroles tout en levant les bras dans les airs.

Décidés à en faire voir de toutes les couleurs à ses fans, Cage the Elephant a fait un bond dans le temps, sept ans en arrière, avec «In One Ear», laquelle fut chaudement accueillie, tout comme «Spiderhead», d’ailleurs, et son refrain entraînant. La tournée des premières pièces des différents albums du groupe s’est achevée avec «Spiderhead», qui ouvre Melophobia, l’album phare de la formation. Déjà, le ton était donné, et Matt Schultz, au bout de son allée, avait conquis les spectateurs en quelques minutes à peine.

C’est qu’il a une de ces façons de bouger qui oblige celui qui le regarde à faire de même et à suivre le rythme, comme entraîné malgré lui par l’aisance du modèle. Alternant les pas de danse, les plongées à genoux au sol, les sauts dans les airs et la course d’un bout à l’autre de la scène, se secouant la tignasse à qui mieux mieux, Schultz est une bête de scène et, heureusement qu’il est là, car ses compatriotes, à l’arrière, ont l’air de musiciens de croisière à côté de lui.

Sans flafla ni fioritures, Cage the Elephant a enchaîné ses succès les uns après les autres, ne permettant à aucun temps mort de faire son intrusion dans leur spectacle. Quelques interventions pour saluer la foule ont permis les rapprochements et, par ailleurs, les cris de joie, mais leur prestation se démarque définitivement par l’énergie dévastatrice du leader qui serait capable d’impressionner seul sur scène. Parmi les autres bons coups, soulignons au passage la rythmée «Ain’t No Rest for the Wicked», le ver d’oreille «Come a Little Closer» et la très rock attitude de «It’s Just Forever», mais sans Alison Mosshart.

Cage the Elephant est une bombe à retardement purement rock qui mérite d’être découverte en live, mais il ne faudrait surtout pas taire le passage de leurs acolytes en première partie, qui regorgent de talent et de créativité.

Portugal. The Man enivre encore une fois

Ils se sont déjà offert un Théâtre Corona archicomplet en septembre 2013 et ils avaient séduit sur toute la ligne le public présent avec leur musique enivrante et rafraîchissante. Hier soir, la bande de Portugal. The Man n’a pas déçu, leurs forces résidant définitivement dans l’interprétation de leur répertoire plutôt que dans l’art de la scène. Tous assez statiques, sauf peut-être le bassiste Zachary Carothers qui semblait vouloir imploser à tout moment, John Gourley et ses musiciens ont eu assez de temps devant eux pour se gâter et gâter leurs spectateurs: «Hip Hop Kids» a ouvert le bal, «Evil Friends» et «Modern Jesus» ont fait hyperventiler quelques fans, et «Purple Yellow Red and Blue» a maintenu la hype jusqu’en fin de parcours.

L'événement en photos

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Par Frédéric Lauzier-Young

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Cry Baby

2. In One Ear

3. Spiderhead

4. Take It or Leave It

5. Aberdeen

6. Too Late to Say Goodbye

7. Cold Cold Cold

8. Trouble

9. Ain't No Rest for the Wicked

10. Mess Around

11. Punchin' Bag

12. Telescope

13. Back Against the Wall

14. It's Just Forever

15. Come a Little Closer

Rappel

16. Cigarette Daydreams

17. Shake Me Down

18. Teeth

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