Bobby Bazini au Métropolis dans le cadre de Montréal en Lumière – Bible urbaine

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Bobby Bazini au Métropolis dans le cadre de Montréal en Lumière

Bobby Bazini au Métropolis dans le cadre de Montréal en Lumière

Une bête de soul, sagement déchaînée, en compagnie des 3G Harmony

Publié le 27 février 2015 par Marie-Hélène Proulx

Crédit photo : Mathieu Pothier

Ce jeune président d'honneur au visage d'ange du festival Montréal en Lumière s'est offert, pour la première fois, le Métropolis, au moment d'amorcer la tournée montréalaise de son album Where I Belong, le 26 février 2015. Bazini rêvait d'attaquer cette scène depuis longtemps et, avec sa générosité sans bornes, il sait faire partager pleinement à son public son plaisir d'être là.

Il faut dire que l’assistance a également eu le temps de trépigner d’impatience avant cette rencontre, précédée d’une première partie, où des choristes de Bazini, constituant le trio 3G Harmony,  ont réchauffé la scène, performance suivie d’un très long entracte. Mais à moins d’être allergique au soul populaire, on ne peut honnêtement qualifier les 3G de simples amuse-gueules.

Ces filles-là ont des voix puissantes, maîtrisées avec justesse et parfaitement harmonisées, d’un calibre de cantatrices. D’ailleurs, bien que celles-ci soient aussi méconnues du public que la majorité des airs qu’elles chantent, elles ont reçu un accueil sympathique. Notons d’ailleurs que c’est en se lançant avec leur propre composition «Never Too Far» qu’elles ont suscité le plus d’intérêt. Espérons donc que, pour le plus grand bonheur de nos oreilles, elles continueront de personnaliser leur style.

Enfin, Bobby Bazini est monté sur scène. Il ne bougeait pas très bien et grimaçait un peu en chantant, mais il est là, tout à nous, avec sa joie de vivre aux allures adolescentes, sans aucune retenue, prêt à nous griser au point qu’à la fin de sa première prestation de «Where I Belong», déjà, ça hurlait de partout. Lorsqu’il a repris le micro pour «Turn Me On», les couples se sont lovés pour savourer l’intensité du moment.

Après un tel départ, on aurait pu craindre que la succession de ballades folk-soul crée un essoufflement, mais il n’en était rien. Par de subtils changements d’éclairage, des déplacements de chœur et quelques variations instrumentales, Bazini a réussi à manier la magie de la redécouverte de pièce en pièce.

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Son équipe de guitaristes a aussi d’autres cordes à son archet, dont le maniement de la contrebasse et du clavier. Et Bazini lui-même, lors de «Take Me Home», a réussi à combiner l’harmonica, le chant et la guitare. Toutefois, il aurait été agréable, de la part d’un porte-parole, chanteur-compositeur-interprète de surcroît, d’avoir des échanges verbaux plus approfondis. Mais l’enfant terrible n’était là que pour s’amuser avec ceux qui sont venus entendre sa voix précocement éraillée, qui nous saisit et nous reprend constamment à son charme, et ceux-ci lui ont pardonné cet écart de bon cœur.

L’enthousiasme était à ce point continu qu’il est difficile d’identifier les moments forts de la soirée. Néanmoins, «Cold Cold Heart» et «Down On My Knee» ont réussi a faire lever les mains encore plus haut, et «Get Little Funky», créée depuis seulement deux semaines, a reçu un beau baptême de la scène. Selon les discussions d’après spectacle, c’est toutefois la première chanson du rappel «Wish You Were Here», que Bobby Bazini a interprété assis sur scène en accentuant son aspect gospel, dans une atmosphère quasi spirituelle, qui a imprégné le plus l’imagination des spectateurs.

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Where I Belong

2. Turn Me On

3. Oh Katy

4. Cold Cold Heart

5. Ain't No Love in the Heart of the City

6. Cherish Our Love

7. To Love Somebody

8. Worried Again

9. Take Me Home

10. Darkness

11. Morning Comes

12. Believe

13. Haven't Done Notin'

14. Down On My Knees

15. The Ghetto

16. Get a little Funky

17. Bubblegum

18. I Wonder

Rappel

19. Wish You Were Here

20. I Walk the Line

21. Heavy Love

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