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Crédit photo : Karel Chladek. Photo empruntée sur la page officielle du groupe (https://www.facebook.com/official.btsm)
Le contexte…
En cette fin d’année 2019, je m’étais lancé le défi d’assister à un spectacle de musique électronique, puisque je n’avais jamais tenté l’expérience auparavant. Désireuse d’en apprendre un peu plus sur le sujet, je me suis glissée dans le MTELUS en ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Alors que les lumières de la salle se sont éteintes, un monde jusque-là inconnu pour moi s’est animé sous mes yeux…
Un spectacle, cinq découvertes musicales
J’ai assisté à une multitude d’évènements musicaux de différents genres au fil des ans. À l’exception des festivals, la formule se ressemblait toujours: une première partie (très rarement deux) et, ensuite, le programme principal. Cette fois, j’ai eu droit à quatre artistes provenant du monde de l’electronic dance music (mieux connu sous l’acronyme EDM) avant de pouvoir apprécier la performance de BTSM.
Tout d’abord, c’est le Lavallois Izzy Vadim qui a eu l’honneur de donner le coup d’envoi de cette soirée, à 21 h 50, devant une foule qui commençait à s’amonceler sur le plancher du MTELUS. Une quarantaine de minutes plus tard, le Montréalais LVWZ a pris le contrôle des consoles et a commencé à faire tournoyer sa longue crinière sur des rythmes de bass à faire trembler la salle.
Il n’en fallait pas plus pour réchauffer le public qui était prêt à accueillir Vampa sur le coup des 23 h 20. L’énergique Américaine est définitivement l’un de mes coups de cœur de cette soirée, se distinguant par un son unique et envoûtant, ainsi que par des effets visuels tirés tout droit de la sorcellerie.
Par la suite, c’est Blanke qui a ajouté sa touche explosive à l’excitation déjà extrême qui régnait dans la salle. Usant de projections kaléidoscopiques et de faisceaux de lumière rythmés, le DJ australien a définitivement fini de préparer la foule, qui, à 1 h 00 du matin, n’en pouvait plus de patienter pour entrer dans «l’Église» de Black Tiger Sex Machine.
«Welcome To Our Church»
Pendant quelques minutes, la reproduction d’une ville tournoyante a orné la scène, semblable à une icône de jeu vidéo qui nous indique que le téléchargement est en cours, alors que la foule hurlait «BTSM» à pleins poumons.
Nous avons ensuite été projetés dans un film post-apocalyptique se déroulant en 2058. Naomi, combattante de la résistance du BTSM Church du futur, nous a suppliés de joindre la BTSM Church du présent afin de combattre l’infection qui serait sinon propagée par le Docteur Kannibalen. Impossible de résister, nous nous sommes tous enrôlés pour sauver l’humanité!
Des tigres aux yeux lumineux
Parmi les lasers et les jets de fumée sont apparus Julien Maranda, Patrick Barry et Marc-André Chagnon, revêtus de leurs emblématiques casques de tigres aux yeux entourés de lumière DEL.
Cette apparition surréaliste a été le point de départ d’une expérience audiovisuelle indescriptible! Délirante! De la réalité virtuelle sans casque, résultante probable de la projection de lasers et d’images s’apparentant à des hologrammes. Un univers musical cyberpunk où les humains sont disparus au profit des robots et où l’uniformité grise est devenue la norme. Je pense entre autres à certains titres révélateurs tels que «Zombie» ou «Download the Future».
Pendant toute la performance de Black Tiger Sex Machine, on a joué avec ma perception de la réalité. J’ai été bombardée d’images de toutes sortes: cobras, crânes et tigres! J’ai aussi fait la guerre au Docteur Kannibalen, entourée par mes confrères et consœurs de la BTSM Church, jusqu’à 2 h 30 du matin.
Ce n’est pas pour rien que cette tournée est décrite comme une expérience cinématographique («A Movie Experience»). On ne sait plus si c’est l’image qui est appuyée par une trame sonore, ou si ce n’est pas plutôt la musique qui est appuyée d’images. Le groupe montréalais a vraiment réussi à créer un tout indissociable entre arts sonores et arts visuels. Ces mots relatent une infime partie de ce que j’ai vu, entendu et perçu lors de cet évènement spectaculaire.
Il faut le vivre pour le comprendre et, surtout le voir pour le croire!
Black Tiger Sex Machine en images
Par Photos prises sur la page officielle (https://www.facebook.com/official.btsm)
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de la rédaction