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Crédit photo : www.facebook.com/hernameisbanks
La jeune auteure-compositrice-interprète a d’abord cassé la glace avec «Before I Ever Met You», une pièce sortie en 2013 en accompagnement de l’extrait «Fall Over». Puis c’est «Alibi» qui a définitivement marqué le point de départ de sa tournée The Goddess Tour, avec ce morceau inaugural qui ouvre tout en beauté l’album homonyme. Bien sûr, le public lui a bien transmis son excitation d’enfin vivre l’expérience Banks hors de ses écouteurs, et cette dernière s’est dévêtue légèrement, soudainement plus à ses aises.
Le bloc «This Is What It Feels Like», «Brain» et «Goddess», proposé d’entrée de jeu, s’est avéré l’un des moments forts du spectacle, tout autant que l’excellente finale avec «Drowning» et «Waiting Game», mais on sentait Jillian Rose Banks tout en réserve. Et c’est probablement dû à sa grande timidité qui transparaissait à chaque fois qu’elle prenait la parole entre les chansons. Mais là n’est pas l’unique source de déception. Certes, le feedback créé par son micro n’a pas arrêté de nous torturer les tympans, mais il y a eu pire, on y arrive.
Vers les trois quarts du morceau «Goddess», Banks a levé son micro dans les airs, alors qu’un enregistrement se faisait entendre en arrière-plan, laissant présager qu’elle faisait du lip-sync… quelle immense déception! Mais depuis combien de temps? Et à combien de reprises durant le spectacle? Dur à savoir, puisque le tout était réglé au quart de tour, mais tout force à croire que la ténébreuse beauté a décidé de mettre sa voix au repos à plus d’une reprise, comme sur «Beggin For Thread», qui manquait franchement de naturel, pièce pourtant rythmée.
Une chance que Goddess est une franche réussite presque de part en part, avec ses influences parfois très marquées, rappelant ici et là James Blake, Lana Del Rey et Lorde. Mais Banks a encore des croûtes à manger avant d’afficher plus de naturel sur scène, mais le concert d’hier soir était un bon avant-goût de ce qu’elle risque d’offrir d’ici quelques années. Permettons-nous d’y croire du moins.
Movement
C’est la formation australienne Movement qui a ouvert le bal en première partie avec un très bon set qui nous a révélé de jeunes talents qui ne méritent qu’à être découverts. Avec un seul maxi homonyme en poche, propriété de Modular Recordings, le jeune trio l’a, pour ainsi dire, très bien défendu, avec ce chant emprunté à The Weeknd et cette musique qui mélange le R&B, le downtempo et la pop électro. Les morceaux «Ivory», «5 :57» et «Us», entre autres, ont été fort bien accueillis par certains spectateurs qui sifflait du parterre, mais pas autant que leur reprise, bien personnalisée, de «Love Will Keep You Up All Night» des Backstreet Boys. Un bon aperçu, donc, d’un groupe qui aller loin, on l’espère. Découvrez-les ici: www.movementsounds.com.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Before I Ever Met You
2. Alibi
3. This Is What It Feels Like
4. Brain
5. Goddess
6. Fuck Em Only We Know
7. Someone New
8. Na Na (reprise de Trey Songz)
9. Change
10. And I Drove You Crazy
11. Drowning
12. Waiting Game
13. Beggin For Thread
Rappel
14. Stick