Awolnation au La Tulipe: de jeunes musiciens au sommet de leur art – Bible urbaine

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Awolnation au La Tulipe: de jeunes musiciens au sommet de leur art

Awolnation au La Tulipe: de jeunes musiciens au sommet de leur art

Publié le 5 octobre 2011 par Éric Dumais

C’est hier soir que la nouvelle sensation américaine Awolnation, originaire de Los Angeles, a mis les pieds dans la métropole afin de nous présenter les succès de son premier album studio, Megalithic Symphony, une bombe auditive sortie en mars dernier. C’est devant quelques centaines de personnes que le quintette s’est éclaté au rythme de ses mélodies électro-rock accrocheuses et complètement déjantées.

En premier lieu, c’est la formation ontarienne San Sebastian qui a réchauffé l’atmosphère plutôt calme de la salle avec un court répertoire rock aux accents british. Énergiques et efficaces, les musiciens ont réussi à partager avec le public d’agréables moments tout en échanges et en mélodies riches, ressemblant un peu à Beck et Arctic Monkeys.

Par la suite, Awolnation a pris d’assaut la scène du La Tulipe aux alentours de 20h15 dans un torrent de cris et d’acclamations. Ils ont commencé le spectacle dans l’obscurité avec la magnifique introduction, Megalithic Symphony, avant d’enchaîner avec Jump On My Shoulders et People.

Déjà, l’énergie était décuplée et les gens s’étaient même approchés pour voir de plus près les cinq musiciens dans toute leur splendeur. Le chanteur Aaron Bruno semblait particulièrement en forme hier soir et il n’a pas hésité à encourager son public pour qu’ils s’approchent aux premières loges. Il a même suggéré aux plus aventureux de faire du «body surfing». Évidemment, comme si on ne s’y attendait pas, un homme dans la vingtaine, déjà un peu enivré par l’alcool, est monté sur les épaules de son ami et s’est rapidement retrouvé dans les airs, devant le regard amusé du multi-instrumentiste. Malheureusement pour notre cher ami, quatre paires de bras se sont aussitôt rabaissées et l’homme s’est retrouvé vite par terre, sain et sauve. Le chanteur, sourire aux lèvres, s’est empressé de rassurer le public en disant : «He’s still alive».

Awolnation n’avait pas l’intention de mettre fin au party tout de suite et c’est pourquoi ils ont continué d’ensorceler les gens aux sons de leurs mélodies explosives. Ils nous ont interprétés, dans un tourbillon sensoriel assez hypnotisant, les succulentes et enivrantes Soul Wars, Guilty Filthy Soul, Kill Your Heroes, Not Your Fault, Sail et Knights of Shame, avant de conclure la soirée avec Burn it down, l’une des pièces les plus hardcore du lot. Le public était beau à voir, les bras levés au ciel, les yeux brillants de plaisir, à chanter à la suite d’Aaron Bruno.

La force d’Awolnation, c’est qu’ils ont à peine une quinzaine de chansons en banque et déjà ils possèdent l’expérience et la maturité d’un groupe déjà bien établi sur la scène internationale. Il est vrai que le leader Aaron Bruno est un multi-instrumentiste de talent et qu’il est d’ailleurs le cerveau derrière la plupart des compositions du groupe, mais ce dernier est tout de même entouré de musiciens incroyablement bien expérimentés. Si vous avez manqué le concert, rassurez-vous, la prestation n’a duré qu’une heure, et c’est probablement, hélas!, la grosse déception de la soirée. En plus, ils n’ont pas offert de rappel, ce qui a semblé déplaire à la plupart des gens. Par contre, lorsqu’ils reviendront en ville dans un avenir très rapproché avec quelques chansons en plus dans leur sac à dos, soyez préparés à vivre une expérience sensorielle hors du commun.

Appréciation: ****

Crédit photo: Tous droits réservés

Écrit par: Éric Dumais

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