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Ariane Moffatt, Marie-Pierre Arthur, La Grande Sophie et Fanny Bloom ouvrent en grand les festivités de la 25e édition des FrancoFolies de Montréal!

Publié le 14 juin 2013 par Éric Dumais

Album photos – C’est sur la scène Ford, à l’angle des rues Ste-Catherine et Jeanne-Mance, que le quatuor féminin le plus populaire du Québec et de la France, respectivement composé d’Ariane Moffatt, Marie-Pierre Arthur, La Grande Sophie et Fanny Bloom, est venu charmer les Montréalais tour à tour avec une tornade de succès en français et quelques-uns en anglais, qui s’est étirée sur plus de cinq heures à la belle étoile.

C’est la guerrière à la chevelure blonde Fanny Bloom qui a ouvert le bal à 18h devant un parterre qui était déjà fort bien rempli. Jeune chanteuse accomplie, celle qui a été couronnée de succès pour son premier album Apprentie guerrière (Grosse Boîte, 2012) nous a livré hier les principaux bijoux de ce projet qui a succédé l’année dernière à La patère rose, son ancien groupe électro-pop qu’elle dirigeait avec deux membres de Misteur Valaire, Thomas Hébert et Julien Harbec. Parlant de La patère rose, Fanny Bloom, souriante et fébrile, nous a surpris en interprétant «L’éponge», ainsi que les principales pièces de son album, notamment «Respirez la fumée» et «Tes bijoux», quittant cette belle ambiance de fête avec de beaux aveux: «C’est l’un de nos derniers shows. On est très contents que vous soyez là, et collants, on l’espère».

La Grande Sophie, qui a remporté une Victoire de la Musique 2013 en France pour son album La place du fantôme, nous a confié avoir le tract de prendre part à un évènement d’une telle envergure. Après une entrée fort remarquée, deux baguettes à la main, la Française s’est laissée aller à l’élan mélancolique mais rythmé de ses chansons orchestrales, interprétant ainsi avec brio les excellentes «Bye Bye», en ouverture, puis «Suzanne», «Ma radio», qu’elle a dédiée «à une grande dame de la musique», Monique Giroux, et «Ne m’oublie pas», qu’elle a même rejouée en version acoustique à la fin du concert, incitant le public à chanter avec elle: «Je vais vous montrer c’est quoi être à fond!», a-t-elle lancé, blagueuse. Une belle performance, ponctuée de moments plus tendres, qui aurait été plus sympathique si la Française avait moins misé sur ses «J’vous entends pas?», «J’vais vous montrer c’est quoi faire du bruit?» et autres allusions qui alourdissaient inutilement le spectacle.

La soirée était loin d’être terminée puisque la charismatique et souriante Marie-Pierre Arthur n’avait pas encore dit son dernier mot! La lauréate du Prix Félix-Leclerc en 2012 était en compagnie de son conjoint François Lafontaine (Karkwa), pour un total de huit musiciens à ses côtés sur scène. Fidèle à elle-même, c’est-à-dire détendue et blagueuse, Marie-Pierre Arthur nous a servi un beau plateau de succès, virevoltant entre ses deux albums Marie-Pierre Arthur (Bonsound, 2009) et Aux alentours (Bonsound, 2012), où elle a joué «Elle» en version folk et banjo, «Emmène-moi» et «Allright» et sa finale tout en gospel. Marie-Pierre Arthur est une artiste qu’on aime voir et entendre partout où elle passe, qui ne se renouvèle pas tellement en live, mais qui, au final, nous fait toujours passer de bons moments en sa compagnie. Même si la prestation d’hier soir n’offrait rien de novateur, le fait qu’elle soit accompagnée de huit musiciens sur scène donnait encore plus son spectacle l’impression d’être un gros party entre amis.

Avant le grand spectacle tant attendu, Alain Simard, fondateur des FrancoFolies de Montréal, a adressé un court discours au public, vantant en quelques mots l’excellente programmation du festival cette année. Puis, Ariane Moffatt, laquelle a récemment séduit une fois de plus le public québécois avec sa récente participation à La Voix, a fait son entrée sur scène, fière et souriante, sous une salve d’applaudissements et d’acclamations. Moffatt, dissimulée derrière son clavier, nous a d’abord offert le titre «Mon corps», pendant laquelle quatre musiciens à vent battaient la cadence, avant d’enchaîner avec «In My Body» et une finale rock durant laquelle Moffatt frappait sur un tambour telle une possédée, tout en poursuivant avec «Hôtel amour», «L’homme dans l’automobile» et «Réverbère». La pop électro accrocheuse de son plus récent album, MA (Audiogram, 2012), dégageait hier soir une énergie singulière, peut-être à cause du contexte extérieur, nous tenant tous en transe, puisque les morceaux d’ouverture se dégustaient comme une série d’amuse-gueules.

Des invités-surprises ont fait leur apparition au fil du spectacle, notamment Boogat, qui est venu chanter «Tous les sens», ainsi que Pierre Lapointe, qui a prêté sa voix sur l’excellente «Le cœur dans la tête». L’un des plus beaux moments du spectacle demeure celui où des jets de confettis ont fusé de la scène, donnant à la chanson «Je veux tout» un aspect plus que grandiose. Après quelques remerciements, Ariane Moffatt est revenue avec de nouveaux musiciens, ses amis Joseph Marchand (Forêt), Marie-Pierre Arthur et Jean-Phi Goncalves, pour un rappel de deux chansons, qu’ils ont débuté en jam session avec «Point de mire», pour ensuite chanter «Je joue de la guitare» de Jean Leloup. Et c’est avec le morceau «Montréal», un bel hommage au 25^e anniversaire des FrancoFolies de Montréal, qu’Ariane Moffatt a laissé son public, satisfait, avant de prendre une pause de spectacles pour un temps afin de vivre en toute tranquillité son congé de maternité.