Andrew Bird et Elisapie au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts – Bible urbaine

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Andrew Bird et Elisapie au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts

Andrew Bird et Elisapie au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts

Le virtuose des cordes

Publié le 8 juillet 2014 par Charlotte Mercille

Crédit photo : Denis Alix

De passage au Théâtre Maisonneuve dimanche dernier, Andrew Bird et le groupe Hands of Glory ont clôturé hier soir le 35e anniversaire du Festival international de Jazz de Montréal avec toute la chaleur et la passion qui émane des compositions de l'artiste. Aux côtés de ses talentueux acolytes, il a prouvé qu'il était non seulement un virtuose de toutes les cordes de son arc, mais aussi de l'émotion à sa plus pure expression. 

Nimbé d’une aura de couleurs froides et de guirlandes de lumières qui pourraient aussi bien décorer une chambre d’adolescent, Andrew Bird a brisé la glace seul sur scène avec un pizzicato coulant qui faisait frissonner. Du mystique «Ethio Invention No. 1» au limpide «Plasticities», en passant par «Hole in the Ocean Floor», l’artiste originaire de Chicago a fait porter les phrasés de son instrument de formation et de ses sifflements (presque devenus une marque de commerce) jusqu’aux dernières loges du théâtre.

Andrew_Bird-bibleurbaine-critique-fijm-pda © dALIX-FIJM-008

Le quatuor de musiciens «Hands of Glory» l’ rejoint ensuite sur scène pour parcourir la discographie foisonnante de l’Américain, un total d’une quinzaine d’albums produits soit durant sa carrière solo, ou avec le groupe Bowl of Fire. Le public a pu entendre, entre autres, «Give It Away», «Dear Old Greenland», «Three White Horses», en plus de morceaux puisés de son plus récent album, Things Are Really Great Here, Sort Of. 

Entre les coups d’archet bien sentis et l’harmonie sublime des voix de Bird et de la belle Tift Merrit, le chanteur a parsemé la prestation d’anecdotes cocasses, comme l’origine insolite du terme français pomme de terre. «Are there also apples in the sky?», a-t-il demandé à la blague, avant d’entamer une autre pièce de son répertoire impossible à étiqueter. En effet, Bird jongle aussi brillamment avec le rock rustique, l’indie et le folk qu’avec les instruments à sa portée.

Dans la foulée du rappel, le spectateur ressort étrangement serein, comme envouté par tant de contrepointes et d’accords diversifiés. Il reste toutefois une certitude après un concert aussi hypnotisant: Andrew Bird a un talent inné pour faire rayonner n’importe quel instrument lui tombant sous la main, avec toute la palette de sentiments qu’il peut générer.

Andrew_Bird-critique-bibleurbaine-fijm-jazzfest© dALIX-FIJM-007

Elisapie

L’auteure-compositeure-interprète d’origine canadienne inuk a livré une panoplie de chansons pop tirées de Travelling Love, son troisième album sorti en 2012Candide et attachante, elle a offert une performance toute en finesse autant avec ses mélodies pour coeurs brisés comme le succès «The Love You Gave» ou «Lead Me On» qu’avec des airs rappelant la toundra de son enfance, dont «Salluit». Soulignons sa sublime interprétation de «Moi, Elsie», une composition de Pierre Lapointe sur les paroles de Richard Desjardins, ainsi que la version rafraîchissante de «Life Is What You Make It» où les musiciens se sont rassemblés «à la bonne franquette» autour d’un seul micro et d’une guitare. Pour en connaître davantage sur l’artiste, visitez le www.elisapie.com.

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Ethio Invention No. 1

2. Hole in the Ocean Floor

3. Plasticities

4. Effigy

5. Give It Away

6. Dear Old Greenland

7. Scythian Empires

8. Something Biblical

9. Danse Caribe

10. Three White Horses

11. Pulaski At Night

12. Mx Missiles

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