Alex Nevsky et Éléphant au Club Soda dans le cadre des FrancoFolies de Montréal – Bible urbaine

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Alex Nevsky et Éléphant au Club Soda dans le cadre des FrancoFolies de Montréal

Alex Nevsky et Éléphant au Club Soda dans le cadre des FrancoFolies de Montréal

De l'amour, s'il vous plaît!

Publié le 18 juin 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : Victor Diaz Lamich

Le Montréalais Alex Nevsky est venu répandre sa bonne humeur et son charisme en compagnie de ses quatre musiciens au Club Soda hier soir en livrant une performance tout en crescendo qui s’est clôturée sous une pluie de confettis avec, en arrière-plan, l’esprit festif de la pièce «Les coloriés» qui fait bonne figure sur son deuxième album, Himalaya mon amour.

Sans trop se casser la noix, Nevsky a commencé son concert avec, justement, «Himalaya mon amour», et la plus énergique «Mieux vaut vivre pauvre», un bel hymne à la vie, à la poésie et à l’été qui cogne à nos portes. «Bon. C’était les deux seules tounes hop! la vie là. Est-ce qu’il y a des gens en peine d’amour dans la salle?», a demandé le Montréalais, sourire aux lèvres, toujours avec cet air coquin qui ne l’a pas quitté de la soirée. Il a invité la timide Laurence Lafond-Beaulne à chanter quelques «Ah ah ah! ah ah ah!» à ses côtés, ce qui a laissé à entendre une courte pièce très chantante et touchante à la fois.

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«Est-ce qu’il y en a qui sont venus en date? J’aimerais ça que vous vous touchiez», s’est exclamé un Alex Nevsky qui n’avait visiblement pas l’intention d’en rester là avec son public. Il a donc insisté pour que chaque personne au parterre – et ceux au balcon y ont goûté aussi! – se trouve un partenaire, du moins quelqu’un à «toucher». À la blague, Nevsky et ses musiciens ont chanté «Plein de tendresse» de Claude Dubois, avant d’enchaîner, avec un peu plus de sérieux, avec «J’aurai des mains», où il a tenu à rendre un hommage à Georges Dor pour la phrase «L’homme est le plus beau des monuments lorsqu’il se tient debout» qu’il a empruntée au poème «Un homme libre».

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Après quelques moments d’improvisation qui sont tombés à l’eau, car ses musiciens ne semblaient pas connaître les partitions des chansons proposées ni savoir où Nevsky s’en allait avec ses skis, il était maintenant l’heure de présenter des «gensses», pour reprendre ses mots. Surprise, surprise! Les sœurs Boulay étaient présentes pour chanter sur deux morceaux, «Fais battre ton tambour» et «Loin», ce qui a semblé ravir le public. Le chanteur a ensuite fait monter un couple sur la scène, qu’il a rencontré dimanche dernier au Shag lors de son DJ set, car «ils se sont frenchés tout le long» et ça l’a marqué. C’est «Shalalala (l’amour n’est pas qu’un slogan)» qui a fait battre la mesure pendant que tout le monde, ou presque!, dansait un slow avec un partenaire connu ou non dans les bras.

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Le quintette s’est par la suite gâté en offrant quelques vieilles chansons, dont «Les pas de la danse» et «Mille raisons (Now I Found the Reason)». Un des meilleurs moments de la soirée: Nevsky a demandé à son guitariste et à son bassiste de faire un battle devant public, le vainqueur gagnant sa reconnaissance éternelle, il faut croire. Après avoir présenté chacun à tour de rôle une superbe performance solo de trente secondes, l’un sautant dans la foule, l’autre montant sur une chaise avec force grimaces et simagrées, le gagnant fut finalement le guitariste, à en croire les acclamations du public. Mais c’était une bataille serrée, il faut néanmoins l’avouer.

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Évidemment, c’est «On leur a fait croire» et ses «papa papa pa pa pa!» qui a gagné l’auditoire, après quoi Alex Nevsky et sa bande sont revenus pour livrer une toute nouvelle pièce, la tranquille «Fanny», puis «Les coloriés», qui a clôturé dans la joie et la bonne humeur cette prestation qui a semblé, à en croire la salve d’applaudissements qui a suivi, ravir les festivaliers présents.

Éléphant

C’est le tandem Éléphant – en formule quatuor hier soir – qui s’est occupé de réchauffer la salle avant l’arrivée du maître de soirée. Lisa Wisznia et François Villevieille ont, semble-t-il, réussi leur défi, à voir la foule battre des mains et se déhancher au rythme de leurs mélodies pop entraînantes. Festive leur musique? Sans aucune hésitation! Mais force est d’admettre que les airs kitsch de certaines pièces nous forcent à déchanter à la longue, surtout qu’hier, le quatuor s’est longuement amusé à étirer la sauce de certaines, prolongeant les refrains alors que le plaisir n’y était plus. On retient tout de même de bons moments, par exemple cette magnifique reprise de «Beau dimanche» d’Amadou & Mariam, l’exaltante «Danse, danse» et, bien sûr, leur succès «Collective mon amour». Un groupe, en somme, plaisant à regarder aller, leur synergie étant contagieuse et belle à contempler, mais on se lasse vite de leurs airs prévisibles.

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