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La mélodie intime d’Helena Deland
Accompagné de trois autres musiciens sur scène, impossible de ne pas tomber sous le charme de la jeune femme, originaire de Québec, avec sa voix douce, émouvante et évocatrice. Durant sa prestation, on pouvait clairement voir une certaine gêne en elle, mais c’est ce qui rend ses compositions sincères, accrocheuses mais imprévisibles, qui évitent de se poser dans des zones trop achalandées. Une très belle carrière à venir pour Helena Deland qui fera la première partie de la tournée américaine de Superorganism.
L’atterrissage d’un vaisseau spatial
Les débuts à Montréal du groupe londonien Superorganism au Belmont ressemblaient à l’atterrissage d’un vaisseau spatial Technicolor, avec en avant-plan la jeune chanteuse de dix-sept ans Orono Noguchi, qui s’improvise comme le capitaine Kirk de la série Star Trek. Une performance qui n’a certainement pas déçu au grand plaisir des amateurs!
Émergeant comme un arc-en-ciel flamboyant avec des imperméables colorés, des joues scintillantes, des tambourins et des fruits (oui, oui!), l’assemblée de l’espace s’est lancé avec l’intro de leur album It’s All Good. Tout le monde a chanté une chorale débordante et super saturée.
Les interprétations, divisées en plusieurs parties, ont recréé fidèlement la production pétillante et éclatante de l’album à l’instar des vibrations d’un téléphone, et les effets aquatiques, soutenus par un écran visuel derrière la troupe musicale où Orono racontait les péripéties dans l’espace-temps du groupe comme un chef d’orchestre.
La voix de Noguchi s’est rapidement imposée comme celle d’une maîtresse de cérémonie avec son attitude Don’t Give A Fuck et ses lunettes 3D, livrant ses mélodies à la foule enchantée. Faisant écho aux mouvements chorégraphiques et bariolés du trio de chanteurs qui accompagnaient cette dernière, celle-ci portait un jean et un t-shirt qui rappelaient les années hippies.
Interprète naturelle avec un humour pince-sans-rire, la chanteuse japonaise, qui étudie dans l’État du Maine, a demandé à la foule de scander le nom de son groupe pour interpréter la chanson titre de l’album. Un peu plus tard, les vagues de bras en spaghetti se sont balancées de droite à gauche pour le scintillement électronique de «Night Time».
Le groupe a conclu son set avec des itérations triomphales sur ses hits «Everybody Wants to Be Famous» et, en rappel, «Something for Your M.I.N.D.» En ordonnant aux spectateurs de se rapprocher pour une dernière fois, la chanteuse charismatique a offert des high-five tout en demandant à l’audience d’être à son plus bruyant pour clore la soirée en beauté.
Ce fut une très chouette prestation, un peu courte en raison du peu de matériel disponible pour étendre les performances musicales. En tout cas, pour 16 $, j’irais voir n’importe quand les deux groupes jouer ensemble!
L'avis
de la rédaction