«À l’état sauvage», le quatrième one man show de Franck Dubosc, présenté au Théâtre St-Denis – Bible urbaine

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«À l’état sauvage», le quatrième one man show de Franck Dubosc, présenté au Théâtre St-Denis

«À l’état sauvage», le quatrième one man show de Franck Dubosc, présenté au Théâtre St-Denis

À prendre au second degré

Publié le 21 avril 2014 par Camille Masbourian

Crédit photo : hahaha.com

Quatre ans après son dernier passage à Montréal, Franck Dubosc revenait hier soir sur la scène du Théâtre St-Denis pour présenter son plus récent spectacle, À l'état sauvage, dans lequel il s’imagine seul sur une île déserte. Après une entrée en scène dans un spectaculaire jeu de lumières et de musique, il a attaqué sans plus tarder et a commencé à énumérer la liste des choses qui l’emmerdent. Et la liste est longue!

Passant de la politique aux tatouages et des vestiaires de gymnase aux voyages en avion, il en vient au constat que «tout, mais tout [l]’emmerde»! D’où la décision de s’acheter un bateau et de partir à l’aventure. Mais c’est véritablement son arrivée sur l’île de Tonkiki, où vivent les Poils-Poils, qui constitue son point de départ du spectacle. Jouant constamment sur le double sens à connotation sexuelle de tout ce qu’il dit, Dubosc tombe à plusieurs reprises dans l’humour facile et répétitif. Parce que même si ces nombreuses allusions n’ont pas manqué de faire crouler la salle de rire, on fait vite le tour de cette formule. La majorité des gags deviennent donc faciles à prévoir.

Utilisant son excellent sens de la répartie, il se moque – gentiment bien sûr! – de plusieurs personnes dans la salle, ce qui est à la fois très drôle, et parfois un peu dangereux pour le public qui n’est pas assis à l’avant et qui peut avoir l’impression d’être oublié pendant un moment. D’ailleurs, il a fait monter sur scène un homme du public pour apparemment lui apprendre la patience dans un numéro qui s’annonçait très prommetteur, mais qui, finalement, a testé la patience de tout le monde tellement il s’étirait pour absolument aucune raison.

Alors qu’il disait vouloir faire de son spectacle un crescendo en gardant le meilleur pour la fin, c’est malheureusement plutôt l’inverse qui s’est produit, les meilleurs punchs étant presque tous dans la première partie du spectacle. Parmi ceux-ci, les quelques pointes lancées aux Québécois, qui n’ont pas manqué de faire rire: «Je parle des changements climatiques, mais bon, je dois dire que je me sens un peu mal de parler de réchauffement de la planète ici. Parce qu’on est loin de le sentir le réchauffement de la planète. Je ne sais même pas si vous en avez déjà entendu parler!» Toute la salle a éclaté de rire, se disant sans doute qu’on est finalement mieux d’en rire de cet hiver qui n’en finit plus de finir.

Malgré cette agaçante manie qu’il a de constamment tout ramener au sexe, Franck Dubosc a livré une bonne performance qui lui a tout de même valu une longue ovation. Malheureusement, les meilleurs numéros (dont un plutôt drôle sur les prénoms, à condition, encore une fois, de le prendre au second degré!) sont éparpillés et presque dilués dans une mare de références que les parents des quelques enfants assis dans la salle auront bien du mal à expliquer!

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