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Crédit photo : Gracieuseté Festival International de Jazz de Montréal
*Cet article a été commandité par l’Équipe Spectra.
Parce que ses compositions sont accessibles
Les mélomanes québécois ont «pogné de quoi» il y a quelques mois lors de la sortie du sublime album Dans ma main de Jean-Michel Blais. Si vous avez apprécié le travail du pianiste et arrangeur montréalais, on serait prêts à parier que celui de Richter vous touchera tout autant.
Les deux artistes ont cette qualité de rendre accessible une musique que le grand public pense parfois, à tort, compliquée ou vieux jeu. Leurs compositions néo-classiques sont riches en textures et en complexité, mais peuvent très bien être appréciées par des oreilles moins expérimentées. Ça vaut la peine de mettre de côté ses préjugés et de se laisser bercer, tout simplement.
Parce qu’il multiplie les collaborations intéressantes
L’un des derniers albums de Richter, Infra, a été commissionné dans le cadre d’un projet multidisciplinaire avec le chorégraphe et danseur Wayne McGregor du Royal Ballet de Londres et l’artiste visuel Julian Opie. Ce dernier a entre autres contribué aux projections vidéo lors du spectacle. La pochette de cet album est même tirée dudit ballet.
Ce n’est pas la seule collaboration intéressante du compositeur. Il travaille beaucoup dans le monde du cinéma et de la télévision. Il a notamment signé la trame sonore du film Arrival de Denis Villeneuve, ainsi que celle de White Boy Rick (présentement en salle) avec Matthew McConaughey, de même qu’un épisode de la télésérie culte Black Mirror.
Parce que sa musique est la soundtrack parfaite pour l’automne
Mélancolique et empreinte d’émotions: ce sont les premiers mots qui viennent en tête lorsqu’on écoute les compositions de Max Richter pour la première fois. Chez Pitchfork, le journaliste musical Joe Tangari écrivait, en 2010, que l’oeuvre de Richter était de la musique faite pour la nuit, qu’elle donnait vie à la noirceur. «Je n’ai pas tendance à associer la musique à un état d’esprit, à un moment de la journée ou à une saison, mais j’ai tendance à écouter ses albums quand je travaille tard. (…) Sa musique capture une atmosphère très spécifique, tout en étant très introspective.»*
De mon côté, je trouve son album, The Blue Notebooks (15 years) – paru à l’origine en 2003 et composé pendant la guerre en Irak, parfait pour l’automne. Tout aussi poignant que le reste de son travail, il vient évoquer chez moi l’espèce de nostalgie du temps qui passe et qui nous échappe parfois. La pièce «On The Nature Of Daylight» me vient tout particulièrement en tête pour ce genre de mood. L’actrice Tilda Swinton collabore aussi à certaines pièces avec des passages en spoken word qui marquent les esprits.
Max Richter sera en concert au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts le 9 octobre 2018. Pour vous procurer vos billets, rendez-vous au www.montrealjazzfest.com. Faites vite! Il ne vous reste que quelques jours avant le concert!
*Traduction libre d’un passage en anglais tiré de «Max Richter, Infra» par Joe Tangari pour Pitchfork.