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Crédit photo : Pat Beaudry
C’est un spectacle qui fait voyager
De Victoriaville à Gaspé, c’est tout le patrimoine musical du Québec qui sera parcouru durant ce spectacle varié et immense, bien à l’image de notre province. Les artistes mis en lumière dans Je reviens chez nous proviennent de partout au Québec: des forêts de Rouyn-Noranda, avec Richard Desjardins, à la majestuosité du Golfe du St-Laurent, à Natashquan, en compagnie de Gilles Vigneault, ce sont 1000 km de chansons qui seront parcourus!
Et parce que les mots de nos poètes sont si évocateurs et que ceux-ci n’ont jamais oublié de célébrer la beauté des paysages inspirants qui les ont de tout temps entourés, les chansons interprétées durant ce spectacle nous transporteront aussi sur l’Île d’Orléans (un peu de Félix Leclerc?), à la Manicouagan (impossible de passer à côté de «La Manic», de George Dor, aussi popularisée par Pauline Julien!), à Montréal et tout au long du fleuve Saint-Laurent.
Après tout, Ginette Reno a beau toujours vouloir aller «Un peu plus haut, un peu plus loin» (vous l’entendrez, celle-là aussi!), ce n’est pas vrai que «Ici comme ailleurs» c’est pareil (on aime tout de même Richard Séguin, dont la chanson sera aussi du spectacle!), et on comprend les créatrices et productrices du spectacle, Janik V. Dufour (aussi metteure en scène et directrice artistique) et Valérie Boulianne-Lefrançois, d’avoir emprunté les mots de Jean-Pierre Ferland pour nommer leur nouvelle création: il n’y a rien comme pouvoir affirmer «Je reviens chez nous»!
Vous découvrirez d’excellents interprètes
Avec la multiplication d’évènements musicaux et de festivals durant la saison estivale, le public en vient à voir et à entendre sensiblement la même dizaine d’artistes durant tout l’été. Qu’à cela ne tienne, Je reviens chez nous vous propose cinq interprètes, accompagnés de quatre musiciens, qui sont de grand talent, mais qui ne sont pas de toutes les tribunes. Et si vous vous laissiez l’opportunité de faire une belle découverte?
Entre son personnage dans L’auberge du chien noir, ses rôles dans les comédies musicales Grease et Fame, et son interprétation du grand Claude Léveillée dans Salut Claude, Simon Fréchette-Daoust a prouvé qu’il savait autant chanter que jouer. Elle était toute jeune lorsqu’elle a participé à l’émission L’école des fans, mais depuis, Frédérique Mousseau s’est illustrée notamment dans l’ensemble vocal Les Gospangels et dans La mélodie du bonheur, mise en scène par Denise Filiatrault. Jean-Philippe Audet, quant à lui, s’était taillé une place en finale masculine de Star Académie en 2009, et il continue de collaborer à différents projets musicaux, notamment aux côtés de Brigitte Boisjoli.
Le grand gagnant de la troisième édition de Star Académie, Marc-André Fortin, est entré dans le showbusiness par la grande porte et il n’a jamais arrêté de participer à des projets à grand déploiement, dont les spectacles de Québec Issime, la revue musicale American Story Show, et la production Décembre. On le sait d’ailleurs très apte à nous livrer le grand hymne «Quand les hommes vivront d’amour», parmi les succès du spectacle.
Enfin, qui ne se souvient pas du retentissant tube radiophonique «Et cetera»? Gabrielle Destroismaisons a décidé de prioriser les projets de groupes plutôt que de performer en solo, depuis quelques années, et on a pu la voir notamment dans les spectacles musicaux Notre-Dame-de-Paris et Dracula.
Accompagnés des musiciens Francis Veillette (guitare), Maxime Alarie (basse), Maxime Reed-Vermette (batterie) et Gabriel Bertrand-Gagnon (piano et direction musicale), ces cinq interprètes ont certainement l’expérience pour savoir donner un bon show, mais aussi le talent vocal pour vous éblouir.
La douceur de la nostalgie
On a beau apprécier les artistes et les palmarès de succès radiophoniques actuels, il fait toujours bon de revenir à nos souvenirs de jeunesse. C’est reconnu: la musique est une façon efficace et instantanée de nous replonger dans des moments marquants de notre vie. D’ailleurs, en offrant les mots d’artistes disparus comme Claude Léveillée et Pauline Julien, et d’autres moins actifs de nos jours, comme Jacques Michel et Monique Leyrac, le spectacle Je reviens chez nous constitue l’une des rares occasions d’entendre ces anciens succès, mais toujours aussi évocateurs et saisissants.
Il ne faut pas oublier le pouvoir de ce sentiment particulier de tendresse et d’affection ressenti pour les poètes bien de chez nous, qui ont fait rayonner le Québec un peu partout, comme Marc Favreau, Michel Tremblay ou Raoul Duguay, dont les textes et le côté ludique nous ont toujours enchantés.
Mais enfin, il ne faut pas non plus bouder son plaisir: les œuvres plus pop des années 1980, comme «Tourne la page», de René et Nathalie Simard, vont toujours réussir à nous faire danser, et c’est pourquoi Je reviens chez nous ne les oublie pas!