«Without/Within» de Bear’s Den – Bible urbaine

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«Without/Within» de Bear’s Den

«Without/Within» de Bear’s Den

Un assortiment de mélodies enjôleuses

Publié le 25 mars 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : Universal Music

Le trio londonien Bear’s Den a récidivé le 4 mars dernier avec un second maxi où leur signature musicale a adopté une tangente davantage folk avec des arpèges de banjo qui ensoleillent leurs mélodies, lesquelles ont particulièrement gagné en rythmes enjôleurs.

Deux mois seulement se sont écoulés depuis la sortie d’Agape en janvier et déjà Joey Haynes, Kev Jones et Andrew Davie ont pensé la suite logique d’un premier effort qui avait tout pour attirer l’attention: textes sentimentalistes sombres mais touchants et ambiances folk intimes. Il manquait toutefois des couleurs à ce premier effort plutôt fade, à savoir une déclinaison qui allait élever leurs mélodies à la hauteur de leur talent. À première vue, Without/Within révèle plus clairement les inspirations des Londoniens: de Vance Joy à The Wooden Sky, en passant par la folk enjouée de Mumford & Sons, Bears’ Den a ajouté partition de banjo, arpèges à la guitare électrique et maracas pour dynamiser leurs six nouvelles pièces.

Le maxi s’ouvre à pas feutrés sur «Sahara Pt. 1», une pièce courte et à l’ambiance planante, voire inquiétante, qui sert d’introduction pour «Sahara Pt. II», le haut calibre de cet opus de vingt-cinq minutes. Au moment de la transition, on y voit que du feu tellement le changement de rythme est réglé au quart de tour. Avec une ligne de guitare soft qui rappelle la magnifique «Intro» des The XX, les musiciens de Bear’s Den ont réussi à créer une ambiance des plus intimes, avec cette pièce où la quête de l’amour a eu raison de la malhonnêteté et de l’infidélité.

L’autre bon coup de l’album, «Don’t Let the Sun Steal You Away», est marqué par une rythmique au banjo qui équilibre bien l’univers mélancolique d’un amour déchu. Par ailleurs, la métaphore du cœur qui se désagrège au lever du soleil est hyper poétique: «And I don’t want to touch you in the night / If I cannot hold you in the day / As the sun rises / Your love for me decays.» Les pièces «Sophie» et «My Lair» clôturent l’album de belle façon, avec une ambiance plus intime, comme en suspension, qui nous donne l’impression de flotter de contentement. L’apport de la trompette et du cor ténor dans la dernière mesure nous permet de redescendre sur Terre, amplement satisfait. Plus d’info au www.bearsdenmusic.co.uk.

 

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