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Crédit photo : Grosse Boîte
Un peu moins pop que leur premier essai homonyme, on reconnaît toutefois le son développé par les deux auteurs-compositeurs-interprètes. Un rock festif aux accents rétro, parsemé de «nanana» et de «wouhou» sans toutefois en abuser. Cette intonation sixties se fond dans les guitares pesantes alors que celles-ci viennent contrebalancer les textes traités avec un peu plus de légèreté sans toutefois perdre de son insolence.
L’album s’ouvre avec la pièce «Léa dans les magazines», qui aborde le thème de la rupture, le tout grâce à une mélodie plutôt enjouée. Hudon chante: «Léa, fallait pas jouer là / Maintenant rends-moi mon cœur / Léa, un jour tu vieilliras / Reconnaîtras-tu tes erreurs, Léa?» Loin des sujets plus intellectuels tirés de films de la nouvelle vague française comme l’était l’album homonyme, les textes se font plus accessibles sans toutefois tomber dans la facilité.
La chanson «Ton chien de Pavlov» porte la signature de Carl-Éric Hudon. On remarque immédiatement la couleur de sa plume et ses références culturelles. Les refrains sont certes accrocheurs, surtout lorsque Fréchette entonne «Dis-le moi, dis-le moi, dis-le moi / Si j’ai tort / J’ai souhaité si fort / Avoir raison» dans le morceau «Dis-moi Simone», ou encore «Tous ces combats / Du temps perdu» dans «Toi + Moi». L’adaptation de la chanson de Nirvana «Son Of a Gun» est réussie. Devenu «Fils d’un fusil», leur version rend un bel hommage à la chanson d’origine par ses musiciens ayant grandi sous l’influence du grunge de Kurt Cobain.
La distorsion des guitares prend par contre beaucoup de place. On aurait aimé entendre les voix un peu plus à l’avant-plan. Somme toute, ce velours offert par Panache ne tire aucune maille (il fallait bien une analogie d’ordre textile!) L’ambiance garage exprime le plaisir que les deux acolytes ont à jouer ensemble.
Le lancement de l’album Vie de velours de Panache a lieu ce jeudi au Divan Orange dès 17h.
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de la rédaction